Le Front patriotique a organisé une conférence de presse ce jeudi 03 novembre 2022 à Ouagadougou. Il s’est agi pour le mouvement de donner une lecture de la situation nationale après le coup d’Etat du MPSR II.
Pour une transition légitime et souveraine, le Front Patriotique a donné sa lecture de la situation nationale afin d’interpeller le gouvernement de la transition. Il a dans sa déclaration, noté des menaces « gaves » sur la conduite de la transition politique. Ces menaces graves sont entre autres, la méconnaissance de la composition du MPSR II et de ses organes, la volonté manifeste d’exclure des hommes et femmes politiques, des partis politiques.
Selon le coordonnateur du Front Patriotique, Germain Bitiou Nama, le MPSR du capitaine Ibrahim Traoré doit être transparent. Pour lui, cette transparence réside sur la divulgation de la liste des membres qui composent le MPSR ainsi que sa nature dans le dispositif institutionnel du Burkina Faso.
« En dehors du président, le capitaine Ibrahim Traoré qui a remplacé le lieutenant-colonel, nul ignore la composition du MPSR », a-t-il soutenu. Face à cette situation, il a estimé que l’Etat semble être aux mains d’une organisation secrète, constituée d’acteurs de l’ombre.
C’est pourquoi, le Front Patriotique a suggéré que pour une gestion politique démocratique, dans la transparence et l’éthique politique le MPSR qui se présente comme une organisation politique ayant conquis le pouvoir le 24 janvier 2022, doit faire connaitre sa composition et ses organes tels que déclinés dans acte fondamental modifié.
En outre, le Front patriotique ayant pris acte de la nomination du Premier ministre, il a déploré la volonté manifeste d’ostracisme des hommes et femmes politiques, des partis et mouvements politiques. « La fédération des intelligences, le dialogue et la concertation politique pour sortir le Burkina Faso de l’impasse politico sécuritaire et poser les fondements d’une transition politique inclusive », ont soutenu les conférenciers. Et d’ajouter que pour une transition réussie « construire la démocratie au Burkina Faso à faire échec aux idées volontairement construites et entretenues dans les consciences populaires et une fois au pouvoir que les partis politiques ne servent à rien, qu’il est possible de gouverner pour le peuple sans faire de politique ».
Par ailleurs, les conférenciers ont salué l’initiative du recrutement massif de VDP. Et de ce fait, Germain Nama et ses camarades ont rappelé la souveraineté et l’indépendance de chaque pays. Pour eux, les instruments et les politiques de la coopération internationale avec la Russie ou la France doivent être connus, transparents et en respectant la souveraineté du Burkina Faso.
« On a entendu que pour commander des armes, il faut avoir l’aval de la France. S’il faut l’aval de la France pour commander des armes, là il y a un problème », s’est exprimé Guy Yogo. C’est pourquoi, il a invité les autorités à une révision des accords avec la France.
Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO