Au troisième jour de la Foire commerciale intra-africaine au Caire en Egypte, il s’est tenu une conférence sur le commerce et l’investissement en Afrique. A cette occasion, des intervenants ont plaidé pour une réelle intégration du commerce entre Etats africains.
Les économies africaines dépendent en grande majorité des ressources naturelles et des matières premières. Pour le vice-président du Conseil consultatif de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) et ancien président d’Afreximbank, Jean-Louis Ekra, cette dépendance rend celles-ci vulnérables aux chocs commerciaux, aux contraintes de liquidité et aux défis de gestion macroéconomique. C’est pourquoi, il a estimé que la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait briser l’héritage colonial de l’Afrique en matière d’exportation de matières premières et d’importation de produits finis.
Le commerce intra-africain étant estimé à 16%, un niveau défavorable comparé à d’autres régions, Jean-Louis Ekra a nourri le souhait que la ZLECAf réussisse sa mission.
Face à des contraintes telles que le nombre d’infrastructures limité, le manque d’accès aux informations pertinentes sur le marché, les connaissances limitées sur les affaires et les opportunités, il a affirmé que la ZLECAf offre de nombreuses opportunités de commerce et d’investissement dans le secteur manufacturier, le développement des exportations, la promotion des PME et le commerce des services.
Le ministre plénipotentiaire d’Égypte, Ali Basha, quant à lui, a exhorté les pays africains à se donner la main pour relever les défis de l’intégration commerciale sur le continent.
L’IATF2023 est le plus grand salon du commerce et de l’investissement d’Afrique. Il vise à optimiser l’accès aux marchés connectés de l’Afrique à travers la ZLECAf. Le salon devrait attirer plus de 1 600 exposants et 35 000 visiteurs, et des signatures d’accords commerciaux et d’investissement d’une valeur de 43 milliards de dollars.
Joseph HARO
(Caire, Egypte)