Dans sa parution du 1er au 14 juillet 2021, le journal « Le Reporter », a révélé une affaire d’escroquerie de 2 milliards F CFA à la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY). Le directeur général de la SONABHY a réagi à cette affaire en marge d’une visite des chantiers en cours de réalisation sur le site SONABHY de Bingo, le mercredi 7 juillet 2021.
« Nous avons vu avec vous effectivement cet article-là qui fait peur. Je voudrais vraiment tout de suite rassurer l’opinion et tous ceux qui suivent avec attention le fonctionnement et les activités de la SONABHY, que nous n’avons été spoliés d’aucun centime ou d’aucun centilitre. Si nous devrions admettre qu’il y a eu escroquerie, ce n’est pas au préjudice de la SONABHY. Le dossier est déjà devant les tribunaux. Je ne voudrais pas m’étendre là-dessus mais, pour peut-être, rassurer et donner synthétiquement la situation.
La SONABHY a lancé, en mai 2019, un appel d’offre à l’issue duquel il y a eu plusieurs adjudicateurs dont la société Frenix qui était un adjudicateur d’un lot. Un contrat a été établi en bonne et due forme entre cette société et la SONABHY. Cette société elle-même s’est retournée pour trouver son fournisseur pour pouvoir exécuter la commande de la SONABHY qui a été totalement exécutée dans les délais. Les paiements ont été effectués.
Au moment de la facturation, nous avons eu une petite divergence avec le fournisseur qui nous a adressé des factures sur lesquelles il y avait aussi une facturation de transport. Alors qu’il se trouve que le prix auquel nous avons contracté, incluait déjà le transport. Nous nous sommes retrouvés en partenaires et nous avons réglé la situation. Toutes les sommes ont été régularisées. A l’issue de tout cela, la SONABHY s’est libérée de toutes les sommes dues à ce fournisseur. Alors la surprise est venue plus tard quand le fournisseur de ce fournisseur s’est adressé à la SONABHY pour réclamer des sommes.
Parce que son client lui aurait expliqué que la SONABHY est en retard de paiement. C’est pour cela qu’il n’est pas totalement payé. Nous avons exprimé notre surprise. Ce fournisseur a bien voulu nous faire suivre un ensemble de documents, notamment le contrat entre lui et notre fournisseur, un contrat de cession de notre contrat qui n’est pourtant pas cessible.
Puis, une version de notre contrat avec notre fournisseur et nous avons pu constater qu’il a été altéré. Il n’était pas authentique sur au moins deux articles qu’il a été modifié. Nous avons informé son fournisseur qui se trouve être une très grande firme du pétrole. C’est une société qui fait partir des big fighters comme on le dit vulgairement qui a constaté avec nous effectivement que la SONABHY avait fait les choses comme il se devait.
Aujourd’hui, si quelqu’un a pu être victime d’escroquerie, c’est le fournisseur de notre fournisseur. En date actuelle, je ne pourrai pas vous dire quelle est la situation entre eux.
Nous, par précaution et pour réparer le préjudice moral que nous avons subi, nous avons porté plainte contre notre fournisseur et son fournisseur pour faux et tentative d’usage de faux en écriture publique. Mais cela s’est arrêté là. J’ai vu effectivement que le journal mentionne même que la SONABHY n’a pas fait de réclamation. Nous n’avons pas été spoliés, qu’est-ce que nous devrions réclamer ? »
La Rédaction