Genre et droits humains : des journalistes pour l’égalité des sexes

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Le Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion du genre a tenu, les 5 et 6 décembre 2023 à Ziniaré, une session de formation au profit d’une vingtaine d’hommes et de femmes de médias. Durant deux jours, les participants ont renforcé leurs capacités en matière de promotion de l’égalité des sexes et de l’équité.

 

« Genre et droits humains : quel compromis pour une promotion de l’égalité des sexes et de l’équité dans l’environnement culturel du Burkina », c’est autour de cette thématique qu’une vingtaine de journalistes se sont réunis, les 5 et 6 décembre 2023 à Ziniaré, chef-lieu de la région du Plateau-central. Organisé par le Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion du genre (RJPG), l’atelier de formation vise à renforcer les capacités des membres sur la promotion du genre.

Selon la coordonnatrice du RJPG, Mme Nathalie Sawadogo, l’atelier a permis aux participants d’avoir plus de connaissances sur le genre et les droits humains mais aussi de proposer des systèmes culturels burkinabè qui permettent de promouvoir l’égalité entre les sexes et l’équité.

Dr Boussari Jocelyne Vokouma, anthropologue et chercheuse, qui a assuré la formation, a expliqué l’importance pour les hommes et femmes de médias de maitriser les concepts en lien avec le genre afin de mieux jouer leur rôle dans sa promotion. A cet effet, elle a relevé que le genre correspond à la notion de rapports sociaux de sexe. « Le genre s’intéresse aux différences sociales et aux relations entre hommes et femmes qui sont assignées. L’approche genre contribue à mettre en exergue la façon dont les identités sexuées sont produites », a clarifié Dr Boussari Jocelyne Vokouma. Abordant la question des problématiques de l’égalité des sexes et de l’équité, la chercheuse a soutenu que les perceptions et croyances ont un impact direct et indirect sur l’accès et la jouissance égalitaires des droits.

« Les lois, les pratiques coutumières et religieuses demeurent encore des références pour la majorité de la population. Les stéréotypes constituent une barrière à la réalisation des choix individuels tant des hommes que des femmes », a-t-elle fait savoir.

Analysant le rapport genre et culture, Dr Vokouma a souligné que c’est dans les institutions sociales discriminatoires qu’il est possible de cerner l’influence de la culture sur les comportements des êtres humains au quotidien. Le Burkina Faso, a-t-elle illustré, offre une diversité de pratiques et de normes socioculturelles enracinées dans des traditions et coutumes diverses ayant engendré des systèmes de rapports de genre très variés. « Nous vous invitons à sensibiliser la société afin qu’elle incrimine moins la femme », a lancé la formatrice.

Pour cela, la formatrice a demandé aux journalistes, à travers des travaux de groupes, d’identifier des problèmes qui ne favorisent pas la promotion du genre et de proposer des systèmes culturels qui peuvent être utilisés pour une meilleure promotion. Dans la même dynamique, la coordonnatrice du réseau a dit attendre des journalistes des productions qui vont faire la promotion du genre au pays des Hommes intègres.

Joseph HARO

 

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