En prélude à la commémoration du 26e anniversaire de l’assassinat du Journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et les libertés (CCVC) ont animé un point de presse, le vendredi 6 décembre 2024, à Ouagadougou pour annoncer le lancement des activités.
Le 13 décembre 2024 sera le 26e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses compagnons sur la route de Sapouy. Depuis cette date fatidique, chaque année, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et les libertés (CCVC) commémorent ce triste anniversaire en leur mémoire. Cette année, la commémoration se fera autour du thème : « Face à la crise sécuritaire actuelle et ses conséquences négatives sur les populations, commémorons le 26e anniversaire de l’’assassinat du Journaliste Norbert Zongo et ses compagnons autour de la lutte contre l’impunité et la défense des libertés démocratiques ».
A cette occasion, plusieurs activités seront menées. Il s’agit d’un dépôt de gerbe de fleurs au cimetière de Gounghin suivi d’un recueillement et l’hommage à Norbert Zongo et ses compagnons, à Flavien Nébié, aux martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch et aux autres victimes ; une conférence publique à la Bourse du travail de Ouagadougou sur le thème : « états des lieux des droits humains et des libertés dans le contexte de crise sécuritaire : enjeux et perspectives pour la lutte du peuple ».
Dans les autres localités, la commémoration sera marquée par des assemblées générales, des conférences publiques, des meetings et marches meetings.
Le président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme MBDHP, Chrysogone Zougmoré a expliqué que ce triste anniversaire intervient dans un contexte national marqué par l’approfondissement de la crise structurelle et multidimensionnelle que traverse le Burkina Faso. « Notre pays continue de subir les affres d’une guerre civile réactionnaire et injuste qui dure depuis plus de neuf ans maintenant, avec son lot de drames et de désolations multiples et multiformes », a-t-il ajouté. Pour un succès éclatant des activités du 13 décembre, il a lancé un appel à tous les militants et militantes, aux patriotes, démocrates et révolutionnaires à se mobiliser pour l’occasion.
Quant à l’état d’avancement du dossier au plan judiciaire, Chrysogone Zougmoré a confié qu’il est toujours au statuquo depuis le prononcé de l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme du 07 septembre 2023, s’opposant à l’extradition du principal accusé en la personne de François Compaoré, de la France vers le Burkina Faso.
Me Prosper Farama, avocat de la partie civile a fait savoir qu’en l’absence de l’accusé principal, la loi prévoit le jugement par contumace. « Si François Compaoré ne peut pas être extradé, il faut prendre la responsabilité de juger le dossier. Cela se fait, la loi le prévoit. On peut juger par contumace », a-t-il argué. Et Chrysogone Zougmoré de marteler : « Nous avons perdu trop de temps et il est temps que l’on aille au jugement ».
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO