Le collectif panafricain pour le Tchad a animé une conférence de presse ce lundi 07 novembre 2022 à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre avec les Hommes de médias, le collectif a apporté son soutien au peuple tchadien et a donné de la voix pour dire non aux massacres et à la déportation des populations suite aux évènements du 20 octobre.
Le collectif panafricain pour le Tchad a condamné et dénoncé avec la plus grande fermeté sans concession aucune, ce qu’il a qualifié de boucherie de la junte au pouvoir au Tchad d’une part et a exigé la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées et toujours détenues arbitrairement en divers endroits du pays d’autre part.
Et partant, les membres du collectif ont exprimé leur profonde et indéfectible solidarité et soutien au peuple Tchadien en lutte pour la défense des valeurs de la démocratie, de l’égalité et de la justice.
« Il est triste de constater que les vieux démons de la tyrannie sont toujours présents au Tchad, incités et encouragés par la junte au pouvoir, régnant par la terreur et l’oppression et ce, avec la bénédiction et l’onction de certaines puissances occidentales maniaques de jeux d’intérêts abjects et de la complicité d’organisations observatrices du triste sort du peuple tchadien», a déclaré M. Guy Hervé Kam.
En outre lors de ces évènements, il s’est offusqué de l’attitude de la police tchadienne et de l’armée qui ont usé de la répression « féroce, sauvage et inhumaine » à l’endroit du peuple tchadien. Me Kam a estimé que l’armée et la police tchadienne ont pour rôle de protéger le peuple et non de protéger des tyrans. « Les autorités tchadiennes coupables des crimes, poussent l’outrecuidance jusqu’à empêcher des parents de victimes de retirer les dépouilles des membres de leurs familles pour les ensevelir dans la dignité. Des dizaines de familles sont toujours sans nouvelles de leurs parents enlevés. Plus de 1000 personnes sont portées disparues », a laissé entendre Me Guy Hervé Kam. C’est pourquoi, le collectif a appelé l’Union africaine à mettre urgemment en place une commission d’enquête indépendante pour faire toute la lumière sur les massacres du 20 octobre 2022 et de sanctionner les coupables de ce drame à la hauteur de leur forfait.
Tout en interpellant les organisations de défense des droits humains sur le continent à exiger la lumière sur le drame du Tchad.
En rappel, le collectif panafricain pour le Tchad regroupe plusieurs organisations et mouvements politiques panafricains dont Ensemble pour le Faso, Le Balai citoyen, Le cadre deux heures pour Kamit, le Centre Valère Somé, Burkina Yirwa, la Ligue panafricain umoja, la MIFa, la Génération Cheikh Anta Diop, le Pastef, CORA.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO