Le ministère de la santé a organisé la cérémonie de lancement de la 10e édition de la Semaine nationale de la planification familiale, ce lundi 3 mai 2021, au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Barkuitenga dans le district sanitaire de Ziniaré.
Le ministère de la santé est engagé à la promotion de la planification familiale. Dans ce sens, pour la 10e fois, elle organise la Semaine nationale de planification familiale. Cette année, c’est le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Barkuitenga à Ziniaré qui a abrité le lancement des activités. Ainsi, du 3 au 9 mai 2021, les centres de santé du Burkina Faso mèneront plusieurs activités de plaidoyer et de mobilisation des populations pour plus d’accès aux méthodes contraceptives. « Pendant cette semaine, nous allons travailler à créer la demande afin de recruter de nouvelles utilisatrices. Nous allons galvaniser l’ensemble des populations et mettre les équipes en alerte pour que chacun sache que nous offrons des méthodes contraceptives dans toutes les formations sanitaires du Burkina », a expliqué le ministre de la santé, Pr Charlemagne Ouédraogo.
Il a argué dans son speach que la semaine de la planification familiale permet de mettre en exergue la vocation des acteurs de la santé qui est d’améliorer continuellement la qualité de vie des individus, des familles et des communautés. A l’entendre, la planification familiale peut à elle seule infléchir le niveau de mortalité infantile et maternelle qui est aujourd’hui de 300 décès pour 100 000 naissances. « Chaque personne, chaque communauté doit s’engager à promouvoir l’utilisation des méthodes contraceptives, afin d’espacer les naissances pour une meilleure vie familiale, pour la survie du nouveau-né et la réduction de la mortalité maternelle », a-t-il exhorté.
Pr Ouédraogo a souligné que la semaine de la PF est une opportunité pour certains couples, de venir s’informer et adopter librement une méthode contraceptive. « Il est établi que la planification familiale prévient effectivement contre les crises familiales, au-delà communautaires, liées aux grossesses non planifiées ou illégitimes, trop rapprochées ou trop nombreuses, bannissements familiaux, abandon de nouveau-nés, infanticide, suicide », a déclaré le ministre de la santé.
De l’avis du Pr Charlemagne Ouédraogo, la planification familiale, après avoir prouvé son efficacité comme stratégie porteuse à même d’améliorer substantiellement la qualité de l’état de santé de la mère et de l’enfant, s’érige aujourd’hui comme une approche clé à intégrer dans les processus de développement économique et social des Etats. Il a souligné que c’est dans cet esprit que le Burkina Faso a adopté la mesure de gratuité totale de la planification familiale, étendue sur toute l’étendue du territoire national, depuis le 1er juillet 2020. « Cette mesure favorise l’accès de toutes les couches de la population, surtout les plus vulnérables et celles vivant en milieu rural, aux services de planification familiale de qualité. En même temps, elle donne un signal fort quant à la volonté et l’engagement politique au plus haut sommet de la gouvernance de notre pays, à respecter les promesses faites aux populations et les engagements du pays vis-à-vis de la communauté internationale en matière de droits humains », a dit le ministre de la santé.
Il a salué les actions des partenaires techniques et financiers (PTF), la société civile et les ONG dont les efforts conjugués à ceux de l’Etat ont permis d’atteindre un taux de prévalence contraceptive de 32%. « Nous devons en être fiers, nous féliciter pour ses résultats et nous fixer de nouveaux objectifs », s’est réjoui Pr Charlemagne Ouédraogo.
La représentante de l’OMS, Dr Alimata Diarra Nama qui a également représenté le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), pense pour sa part que la Semaine nationale de la PF est une excellente stratégie qui permet de mener le plaidoyer auprès des autorités politiques et administratives, les leaders coutumiers, religieux et communautaires pour l’adoption des bonnes pratiques de PF. Elle est également un cadre de mobilisation sociale et d’intensification de l’offre des services planification familiale au profit des populations surtout celles du milieu rural, foi de Dr Nama. Elle a assuré que l’UNFPA et les autres partenaires financiers ne ménageront aucun effort pour soutenir les initiatives d’offre de soins et de services.
Aristide Ouédraogo
(Correspondant)
