Initiative ‘’Main dans la Main’’ : un nouveau partenariat pour lutter contre la faim et la malnutrition

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Le lancement officiel de l’Initiative ‘’Main dans la Main’’ a eu lieu ce matin 21 décembre 2020 à Ouagadougou sous la présidence du ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo. Ce nouveau projet de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) devra permettre de lutter contre la faim et la malnutrition sous toutes ces formes au Burkina Faso.

 

Plus de deux milliards d’êtres humains n’ont pas un accès régulier à une alimentation sûre, nutritive et suffisante et environ 135 millions de personnes dans 55 pays et territoires souffrant d’insécurité alimentaire aiguë ont besoin d’une aide d’urgence en matière d’alimentation, de nutrition et de moyens de subsistance. Au Burkina Faso, plus de 86% de la population active dépend directement du secteur rural pour leurs revenus et pour avoir accès à la nourriture, 2.151.970 personnes sont en insécurité alimentaire depuis le mois de mai, plus de 300 mille enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aigüe au niveau national et la majorité des acteurs vivant en milieu rural se trouve touchée par la pauvreté, la malnutrition, les conflits, les phénomènes météorologiques.

Toutes ces données fournies par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont justifié l’élaboration de l’initiative ‘’Main dans la Main’’ en octobre 2019. L’objectif de l’Initiative qui couvre la période de novembre 2020 à octobre 2022, est d’accélérer la transformation structurelle de l’agriculture et le développement rural durable afin d’éliminer la pauvreté (ODD 1), ainsi que la faim et la malnutrition sous toutes leurs formes (ODD 2), contribuant ainsi à la réalisation des autres objectifs de développement durable. Ce 21 décembre 2020, le projet a été officiellement lancé au cours d’un atelier organisé par le ministère de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles.

Selon le ministre Salifou Ouédraogo, le Projet est d’un coût global de 500 000 dollars soit environ 300 millions de F CFA et constitue pour le Burkina Faso. « Il permettra au Burkina Faso de disposer d’un document sur les propositions d’investissements structurants et de mesures de réforme stratégiques dont la mise en œuvre permettra d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations de façon durable à travers la réduction de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition dans les régions cibles », a expliqué le ministre. L’initiative fait appel aux moyens les plus sophistiqués actuellement disponibles, en particulier la modélisation géo spatiale et les techniques analytiques avancées, foi du ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles.

Il a fait comprendre que ces moyens techniques devront permettre de déterminer les meilleures possibilités d’amélioration des conditions de vie des populations rurales. « L’Initiative Main dans la main adopte une approche reposant sur les systèmes agroalimentaires et axée sur les marchés en vue d’accroître la quantité, la qualité, la diversité et l’accessibilité des aliments nutritifs disponibles sur les marchés locaux, territoriaux, nationaux et régionaux, tout en trouvant d’autres marchés pour les produits alimentaires et non alimentaires qui permettent aux ruraux pauvres d’augmenter leurs revenus et de suivre un régime alimentaire sain », a ajouté Salifou Ouédraogo.

L’Assistant chargé de Programme à la FAO, Ibrahim Ouédraogo a précisé que l’Initiative se fonde sur le renforcement des capacités des pays en matière d’analyse, de prise de décisions, de mise en œuvre, de partenariat, d’innovations, de transparence, de suivi et évaluation du fonctionnement et des résultats. L’idée selon ses dires, est d’accompagner le processus de planification sectorielle ou des investissements prioritaires en lien avec la sécurité alimentaire, la résilience face au changement climatique à travers la conduite d’études spécifiques telles que la typologie des systèmes de production agricole suivant l’approche chaîne de valeur. Du côté des Partenaires techniques et financiers (PTF), c’est l’unanimité sur la pertinence du projet. Par la voix de leur chef de file, Jean-Michel Le Mat par ailleurs, chef du bureau de la Coopération Suisse, il a assuré de leur engagement aux côtés du gouvernement burkinabè pour la mise en œuvre réussie du projet.

À ce jour, le Burkina Faso, l’Équateur, l’Éthiopie, Haïti, les Îles Salomon, Kiribati et Tuvalu, le Mali, le Népal, le Pakistan, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la République démocratique populaire lao, le Tadjikistan, le Yémen et le Zimbabwe ont confirmé leur participation à l’initiative.

Sosthène NIKIEMA

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