Le Réseau des jeunes pour la protection de l’environnement (RJPE) a organisé une journée de salubrité au Lycée Marien N’Gouabi, le jeudi 17 décembre 2020. Ce fut une occasion pour ces étudiants dont certains sont des anciens élèves du lycée d’appeler leurs jeunes frères à poser des actes pour garder le cadre d’étude sain.
Le temps d’une matinée, les membres du Réseau des jeunes pour la protection de l’environnement (RJPE) ont nettoyé la cour du Lycée Marien N’Gouabi. Pèles en main, balais, râteaux et machettes, ces étudiants dont certains sont d’anciens élèves du lycée, ont voulu par cette action, marquer le lancement officiel des activités de l’association née officiellement en juin dernier. Selon la présidente du RJPE, Loraine Kéré, cette activité entre dans le cadre des activités de l’association qui a décidé de faire la protection de l’environnement, son cheval de bataille. « Nous nous sommes réunis pour faire face à la dégradation de l’environnement. Nous voulons mener des actions qui vont impacter positivement nos jeunes frères. Nous allons par la suite créer des cellules environnement au Marien N’Gouabi et dans d’autres établissements », a soutenu la présidente du RJPE. Elle a expliqué que son association est un regroupement de plusieurs étudiants, jeunes et des travailleurs. « Les étudiants du RJPE viennent de l’Université de Ouagadougou, l’Université Saint Thomas D’Aquin, l’Université Aube Nouvelle, Université polytechnique de Ouagadougou », a-t-elle précisé.
La présidente du RJPE, Loraine Kéré
De son avis, la protection de l’environnement doit être un combat de tous les Burkinabè. C’est pourquoi, la marraine de l’association, Mariam Bayala/Ouédraogo, inspectrice de de l’environnement au Bureau national des évaluations environnementales (BUNEE) les a encouragés à persévérer dans leur lutte. « Etant environnementaliste, quand ils m’ont approché et surtout qu’ils sont jeunes, je n’ai pas hésité. Je leur conseille de ne pas baisser les bras, de continuer à poser d’autres actes pour impacter positivement et assainir l’environnement », a déclaré Mme Bayala.
Les élèves se sont mobilisés pour la cause
Elle a surtout félicité les membres de l’association qui ont fait le choix de venir dans un établissement pour lancer leurs activités. La marraine dit avoir fait le constat que le Marien N’Gouabi dispose de poubelles mais certaines ne sont pas utilisées comme il se doit. C’est ce qui justifie de son opinion les déchets constatés çà et là. Un constat que n’a pas démenti le proviseur du lycée, Téné Claudia Ouédraogo.
La marraine, Mariam Bayala/Ouédraogo (droite)
A l’entendre, les sachets constituent le plus gros problème d’insalubrité dans son établissement. « Tout est mis en sachet par les élèves ici, le pain est mis dans un sachet, l’eau. Chaque élève à la récréation a droit à trois ou quatre sachets. Si l’on multiplie par les effectifs que nous avons dans l’établissement, c’est important. Au Marien N’Gouabi, nous avons 3028 élèves. Cela permet d’avoir une idée du nombre de sachet utilisés au quotidien. Le problème est complexe et nous appelons à la responsabilité des élèves et des parents d’élèves qui doivent s’impliquer dans la sensibilisation. Parce que quand nous avons rencontré les vendeuses à l’école, elles nous ont dit clairement que les élèves exigent le sachet pour leur repas à la récréation », a expliqué Mme Ouédraogo. Elle a donc salué l’œuvre du RJPE qui contribue sans doute à la sensibilisation. Concernant les cellules environnementales que le RJPE entend mettre en place, elle encourage l’initiative qui devra également permettre d’assainir le cadre d’études au Lycée.
Sosthène NIKIEMA
Parce qu’aucun développement n’est possible sans le volet environnement. Je félicite ces jeunes gens dans leurs marches salutaires. Peut-être qu’il faudra aller au delà des murs des lycées pour que toute la population s’implique dans ce notre combat planétaire. Cela dit, tout ceci ne peut ce faire sans encadrement des autorités …