L’Office national de la sécurité routière a organisé la cérémonie de lancement de la 12e journée de sensibilisation sur la sécurité routière à Banfora, le 8 décembre 2020. Elle a été lancée par le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent Dabilgou.
Banfora vibre au rythme des festivités du 11 décembre 2020. Une occasion choisie par l’Office national de la sécurité routière (ONASER) pour la 12e édition de la journée nationale de sensibilisation sur la sécurité routière. Lancées officiellement ce 8 décembre, ces journées vont jusqu’au 12 décembre prochain. L’objectif est de renforcer le niveau de connaissances et de prise de conscience des populations sur les questions de la sécurité routière et promouvoir les bonnes pratiques en matière de civisme et de courtoisie dans la circulation. Ce, afin de contribuer à l’enracinement d’une véritable culture de sécurité routière au Burkina Faso.
Pour y arriver, l’ONASER a planifié trois types d’activités. Il s’agit des activités de communication, sensibilisation et de promotion des bonnes pratiques en circulation, des émissions radiophoniques et télévisuelles dédiées aussi bien au grand public qu’à des cibles spécifiques sur des thématiques de la sécurité routière et des activités de contrôle-sanctions de la circulation. Pour la circonstance, l’ONASER a mobilisé plus de 1600 élèves qui prendront part aux différentes activités. « Les jeunes sont impliqués dans beaucoup de cas d’accidents. Il était normal de mettre l’accent sur cette cible », justifie le directeur général de l’ONASER, Adama Kouraogo. Le ministre en charge des Transports, Vincent Dabilgou a révélé qu’en 2020, il y a eu 9477 cas d’accidents avec 6377 blessés et 502 morts. Dans la région des Cascades spécifiquement, a confié Vincent Dabilgou, il y a eu 202 accidents de la circulation dont 30 morts cette année. Il a donc insisté sur la nécessité de la prise de conscience de tous les acteurs pour juguler les accidents qui, de son avis, ont un énorme coût humain et économique.
Le ministre dit ne pas comprendre l’entêtement des usagers de la route à fouler au pied les règles de la circulation en mettant en danger leur vie et celle des autres. « Chaque année, nous investissons environ 300 millions dans les actions de sensibilisation, mais le constat est que les accidents sont toujours beaucoup », a-t-il souligné. « Nous assistons à notre corps défendant à une aggravation de l’insécurité routière qui se manifeste par la fréquence et la gravité des accidents de la circulation. Nonobstant cette situation de crise de la sécurité routière, aucun usager de la route ne semble s’en préoccuper », a renchéri le DG Kouraogo. Selon lui, l’amélioration de la sécurité routière requiert une implication de tous et de chacun pour un changement des comportements et une responsabilité à la fois collective et individuelle. D’où le thème de la 12e édition de la journée qui est : « Ensemble, évitons les drames de la route ». Le maire de Banfora, Aboubacar Héma s’est réjoui de la commémoration de la journée dans sa commune. Selon ses explications, si Banfora enregistre plusieurs cas d’accidents, cela est dû au fait que la ville est située sur un axe routier à grande circulation. « Les populations riveraines de la route nationale N°7 vivent au quotidien les risques liés à la circulation et à l’insécurité routières, notamment, les excès de vitesse, le non-respect de la signalisation routière, l’imprudence et le manque d’attention des conducteurs vis-à-vis des piétons », a-t-il dénoncé. Il a appelé les populations à prêter une oreille attentive aux activités qui leur seront déroulées afin de réduire les accidents de la route.
Drissa TRAORE
(Correspondant)
