Le Kremlin envisage la construction d’une base logistique pour la flotte russe au Soudan, alors que Washington n’a toujours pas retiré Khartoum de la liste des États soutenant le terrorisme.
Le 16 novembre, Vladimir Poutine a donné son feu vert à la signature d’un accord avec le Soudan en vue de la construction de la première base militaire russe sur le continent africain. Officiellement, le projet est présenté comme une simple base de ravitaillement et de maintenance pour les navires de guerre russes.
Cependant, l’accord revêt une haute importance stratégique pour Moscou qui concrétise ses ambitions de rapprochement avec le continent africain et de projection militaire dans la mer Rouge et au-delà, vers l’océan Indien. La base navale devrait voir le jour sur les côtes soudanaises à quelques encablures au nord de Port-Soudan, le principal port commercial du pays. Les installations pourraient recevoir simultanément jusqu’à quatre navires de guerre dont des bateaux à propulsion nucléaire et une garnison maximale de 300 militaires et civils sans compter les gardes qui assureront la sécurité du site.
Jeune Afrique