Tuerie de 28 personnes à Nouna : Enlèvements, exécutions, pillages, tortures… des ressortissants de la Kossi à Bobo-Dioulasso dénoncent la stigmatisation de leur communauté depuis des années

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La tuerie de 28 personnes aux secteurs 4 et 6 de Nouna (province de la Kossi) le 30 décembre 2022 a délié la langue à des ressortissants de la Kossi vivant à Bobo Dioulasso qui ont dénoncé face à la presse des dérives dont les membres d’une communauté seraient victimes depuis quelques années.

La communauté victime des évènements du 30 décembre estime faire l’objet notamment d’enlèvements, d’exécutions extrajudiciaires, de pillages, de tortures.

« Aujourd’hui, si tu es Peul, pour voyager c’est la peur au ventre parce que tu es confronté à des risques d’enlèvement ou d’être tué », explique le porte-parole des conférenciers, Hamidou Sidibé.

A l’entendre, c’est en représailles à une attaque terroriste sur leur quartier général à Nouna dans la nuit du 29 décembre 2022 que les dozos, identifiés comme des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ont lancé une expédition meurtrière sur cette communauté qui se sent stigmatisée

« Cette situation n’arrange pas le peuple burkinabè, elle n’arrange pas le Burkina Faso (…) Le nouveau gouvernement est en train de faire des pieds et des mains pour résister à l’ennemi, pour réunir tous les Burkinabè autour d’un même objectif, mais certains trouvent le moyen d’aller dans des familles enlever des personnes puis les massacrer dans la brousse. C’est cette situation qui s’est passée à Nouna. », a déploré M. Sidibé faisant le parallèle avec le drame de Yirgou.

Hamidou Sidibé a relevé que « les terroristes profitent de ce genre de situation pour assurer leurs recrutements au sein des populations. »

Les ressortissants de Nouna vivant à Bobo-Dioulasso entendent donc donner de la voix pour que « Nouna ne sera pas traité comme Yirgou. »

Le porte-parole a appelé les Burkinabè à la cohésion sociale et a invité les autorités à mieux encadrer les VDP de sorte à éviter leurs dérives dans cette lutte contre le terrorisme.

« Il ne faut pas qu’on se trompe d’ennemi dans cette guerre, sinon nous allons tout perdre si nous perdons notre pays. Il faut que les Burkinabè se donnent la main pour faire un front commun face à l’ennemi », a-t-il insisté.

Source : Sidwaya

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