La Coordination des organisations de la société civile du Burkina a animé une conférence de presse le vendredi 5 mai 2023 à Ouagadougou pour lancer un appel à une grande mobilisation générale et patriotique le samedi 6 mai à 8h à la place de la Nation pour soutenir les autorités actuelles de la transition et dénoncer l’immixtion de la communauté internationale dans les affaires du Burkina Faso.
« Peuple du Burkina Faso, il est l’heure pour nous de montrer au monde entier que nous assumons notre révolte d’hommes libres plutôt que de vivre à genoux », c’est ce qu’à laisser entendre Lassané Sawadogo, président par intérim de la Fédération des mouvements panafricains du Burkina Faso. Et de citer le capitaine Thomas Isidore Sankara : « l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on ne s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendances suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir ».
C’est pourquoi, la Coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso désireuse de prendre en main le destin de leur chère patrie pour assurer le respect, la dignité et l’indépendance dont certains individus ont des objectifs funestes, ont décidé de lancer un appel de sursaut patriotique à toutes les composantes de la population le samedi 6 mai 2023 à la place de la Nation à partir de 8h.
Selon les conférenciers, cet appel à forte mobilisation a pour objectif de dénoncer l’ingérence de la communauté internationale et régionale dans les affaires du Burkina Faso suite aux récents évènements au plan sécuritaire et apporter leur soutien aux autorités de la transition. Il s’agira pour eux lors de la mobilisation d’inviter la population burkinabè à s’unir pour pouvoir lutter contre le terrorisme.
« Pour vaincre l’hydre terroriste, il faut une solidarité agissante des fils et filles du pays. Et cette solidarité passe inéluctablement par un engagement citoyen », a martelé Lassané Sawadogo. Et de déplorer : « Au moment où nous devrons nous serrer les coudes pour sauver la patrie car nous n’avons qu’un seul pays, on constate plutôt des calculs d’intérêts maléfiques à l’intérieur qu’à l’extérieur ».
Toutefois, la coordination a réitéré son soutien à la transition et partant, elle a souhaité que le peuple burkinabè fasse bloc derrière les autorités pour qu’ensemble on puisse vaincre le terrorisme qui sévit de plus de 7 ans.
La coordination n’a pas manqué de souligner les différentes sorties médiatiques de la communauté internationale et régionale, qu’elle qualifie d’incitations à la révolte au détriment de l’intérêt général du Burkina Faso.
Tout en signalant l’ingérence de la communauté internationale et régionale dans les affaires du Burkina Faso, elle a sollicité à ce que la population ait confiance à l’armée burkinabè car affirme-t-elle l’armée burkinabè est professionnelle et s’assume dans la défense nationale.
« Nous n’avons pas besoin d’une force étrangère pour intervenir sur le terrain des opérations, nos FDS et nos VDP ont juste besoin d’un appui en équipement et logistique », ont lancé les conférenciers.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO
