Le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF) a initié un atelier de formation au profit des journalistes sur les principes journalistiques du traitement de l’information en temps de crise les 2 et 3 août 2022 à Ziniaré. L’objectif de cet atelier était de renforcer les capacités des hommes et femmes de médias sur le traitement de l’information en temps de crise. Cette formation a concerné une vingtaine de journalistes des médias privés et publiques de la région du Centre et du Plateau-central.
Le Burkina Faso vit depuis ces dernières années une double crise notamment sécuritaire et humanitaire liée en grande partie par les multiples attaques terroristes.
Dans ces situations de crise, le citoyen lambda est en quête d’information vraie et juste. C’est pour cela que le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF), entend jouer sa partition dans cette lutte contre l’hydre terroriste. Il a donc organisé cette formation à l’endroit des journalistes afin de renforcer leurs capacités dans le traitement de l’information en temps de crise.
Le thème central de la formation : « Principes journalistiques du traitement de l’information en temps de crise : éthique professionnelle, déontologie et fibre patriotique entre primeur de l’information et sensibilités, quelle information juste pour les communautés dans cette guerre hybride ? », a été animé par Dr Lacina Kaboré, enseignant-chercheur en Science de l’information et de la communication de l’Université Joseph Ki-Zerbo/IPERMIC.
Pour le formateur, Dr Lacina Kaboré, le contexte actuel du Burkina Faso est difficile et complexe.
Dans son exposé, il a souligné qu’en période de crise, la presse peut être acteur ou vecteur de paix selon son positionnement.
C’est pourquoi, selon lui, en cette période de crise sécuritaire, il est important pour le journaliste en tant que spécialiste de la collecte, du traitement de l’information de travailler à diffuser l’information sans être partisan.
« Le journaliste en période de crise doit diffuser et traiter l’information tout en restant en phase avec le professionnalisme, c’est-à-dire avoir le réflexe professionnel avec l’éthique et la déontologie, avec la législation en matière de presse », a-t-il soutenu.
Pour lui, l’idée était de faire en sorte que le journaliste puisse s’approprier du cadre logique pour leur permettre d’avoir toutes les informations qu’il faut, d’avoir les sources, pour qu’à l’arrivée le papier soit le plus potable possible.
Il a fait comprendre aux participants, qu’en journalisme, il n’y a pas de mauvais papiers mais qu’il y a que de mauvais angles de traitement.
Selon le président du CNJ-BF, Moumouni Dialla, le Burkina Faso vit l’un des moments le plus difficile de son histoire et il était nécessaire d’organiser cette formation à l’endroit des Hommes de médias qui font un travail remarquable sur le terrain et qui méritent un accompagnement.
« Cette activité est la première du genre organisée par le CNJ-BF et ne sera pas la dernière, car elle sera instituée chaque année », a déclaré le président Dialla.
Dans sa communication qui a concerné sa structure, Moumouni Dialla a laissé entendre que le CNJ-BF se veut être une organisation qui fédère l’ensemble des mouvements et associations des jeunes.
A l’entendre, le CNJ doit avoir une position neutre et une position de sorte à tenir compte des préoccupations de l’ensemble des jeunes. « Le CNJ-BF ne doit pas être ni de la majorité, ni de l’opposition, ni être syndiqué ni être de connivence avec le pouvoir ».
Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO