En prélude à la 3e édition du Symposium scientifique international sur la gestion durable des terres, le Comité national d’organisation a rencontré la presse, ce samedi 15 mai 2021, à Ouagadougou pour parler des enjeux de cette activité.
« Accès aux intrants, innovations et matériels agricoles pour une gestion durable des terres : quels défis pour les petits producteurs d’Afrique ? » est le thème du 3e Symposium scientifique international sur la gestion durable des terres qui aura lieu dans la capitale burkinabè du 17 au 21 mai prochain dans l’enceinte de m’Université virtuelle sise à Ouaga 2000. Co-organisé par la Société des sciences des sols du Burkina Faso (SSS-BF), l’Académie nationales des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) et du Comité permanent Inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), ce symposium a pour objectif de partager des résultats de recherches innovantes et de politiques en matière de gestion durable des terres entre chercheurs, décideurs, agents de développement, les organisations des producteurs et les prestataires privés.
Environ 250 participants sont attendus à ce symposium dont des chercheurs du Burkina Faso et de la sous-région, des décideurs politiques, des représentants des services techniques et des projets impliqués dans la gestion durable des terres, des responsables des collectivités territoriales et des services déconcentrés, des représentants des organisations non gouvernementales, des partenaires techniques et financiers et bien d’autres acteurs.
Selon le président du Comité national d’organisation, Issa Martin Bikienga, des millions d’hectares de terres sont dégradées au Burkina Faso chaque année. Une situation qui entraîne des conséquences énormes. Il a cité entre autres, la dégradation accélérée des ressources agricoles et environnementales, l’impossibilité de réaliser la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina, l’augmentation des populations sous-alimentées et pauvre en milieu rural et urbain, l’impossibilité d’atteindre les Objectifs de développement durable(ODD) auxquels les Etats membres de l’ONU se sont engagés pour la période 2015-2030.
C’est pourquoi, il a justifié la pertinence du symposium qui permettra d’échanges autour d’un certain nombre de thématiques. Il s’agit à ce propos de thèmes portant sur la récupération des terres dégradées et la mécanisation agricole, la fertilisation et la fertilité des sols, la pollution des sols et les aspects économiques de la dégradation des terres.
Outre ces thématiques, le symposium prévoit des tables rondes sur le foncier rural et la gestion durable des terres, la production, commercialisation et la distribution des intrants et matériels agricoles, la neutralité en matière de dégradation des terres et l’agroécologie.
Issa Martin Bikienga espère donc à travers cette rencontre attirer l’attention des décideurs politiques ouest-africains et du Burkina Faso sur la nécessité et l’urgence d’agir en faveur de la gestion durable des terres pour permettre aux Etats de s’inscrire résolument dans le cercle du développement durable.
B.G
