Le cabinet d’étude « Ave Dignité Humaine » a organisé une troisième matinée de réflexion et d’action sur l’épanouissement de la femme et des personnes vulnérables au Burkina Faso le dimanche 27 février 2022 à Ouagadougou.
Dans le cadre de ses actions humanitaires au profit des Personnes déplacées internes (PDI), le cabinet d’étude Ave Dignité Humaine (ADH) a organisé sa troisième matinée de réflexion et d’action le dimanche 27 février 2022 à Ouagadougou.
Cette troisième session a servi de cadre pour magnifier les valeurs africaines d’intégrité, de solidarité et de gratitude. Des valeurs dont la promotion permet d’assurer une meilleure prise en charge des personnes vulnérables. Elles ont été développées à travers des communications animées par l’administrateur du Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO), Martin Zongo, la doctorante en droit de l’immigration internationale, Damoiselle Afi Dédé Koumondji et le directeur général du cabinet ADH, Clément Kaboré.
Dans sa communication, l’administrateur du CITO a mis au centre des valeurs, l’intégrité comme une vertu morale qui exige de la rigueur dans l’honnêteté. « Si on a cette vertu morale très rigoureuse, on peut se mettre au service des personnes vulnérables qui ont besoin de notre solidarité, amour et affection. Si vous les servez sans intégrité, respect, amour, considération, vous ne les servez pas, vous vous servez d’eux pour des fins inavoués », a soutenu Martin Zongo.
Pour sa part, Damoiselle Koumondji a insisté sur la notion de solidarité, une valeur inhérente en chaque africain par laquelle l’on se prête naturellement pour porter assistance en autrui. Pour elle, la solidarité « rend solide » et enrichit donc aussi bien la personne qui reçoit et celle qui donne. La communicatrice a donc invité les Burkinabè à étendre cette flamme autour d’eux.
« Nous avons tous besoin d’être éduqués aux valeurs africaines »
Selon le directeur du cabinet d’étude Ave Dignité Humaine, c’est en se laissant guider par des valeurs d’intégrité, de solidarité et de dignité que l’on peut être sûr de venir en aide aux personnes sans se laisser corrompre de l’intérieur par la recherche du gain facile et la poursuite d’intérêts personnels au détriment des PDI.
« Certaines personnes sur le terrain utilisent les personnes déplacées internes comme des moyens pour s’enrichir, pour satisfaire certains besoins égoïstes, je dirais même pervers. Nous réfléchissons et essayons de proposer des valeurs à partir desquelles il faut s’engager au service des personnes vulnérables », a expliqué Clément Kaboré.
Il s’est par ailleurs réjoui de constater que l’action humanitaire du cabinet ADH progresse : le cabinet dispose de deux locaux à Ouagadougou et Kaya pour recevoir les dons au profit des PDI, les bénévoles se montrent de plus en plus engagés pour porter assistance aux PDI et le fonds d’appui aux femmes déplacées enregistre des contributions. « On n’a pas de financement particulier, ce sont des Burkinabè et des amis du Burkina qui mettent la main dans la poche et qui essaient de soutenir ce projet », a confié M. Kaboré.
Au regard de ces actions résultats, le cabinet ADH a exprimé de la reconnaissance à l’endroit des acteurs engagés aux côtés des personnes déplacées. De l’avis du directeur général, le cabinet ADH continuera d’organiser les activités mensuelles de réflexion sur l’appui adéquat à apporter aux personnes vulnérables tout en portant un accent particulier sur l’éducation de la jeunesse.
« Nous avons tous besoin d’être éduqués aux cultures, aux valeurs africaines dans le service des personnes vulnérables. Donc il s’agit pour nous de mettre l’accent sur ce côté éducatif, de créer un espace de valorisation de la culture burkinabè parce qu’on se dit qu’il faut aider les personnes déplacées mais en s’appuyant sur des richesses morales de nos valeurs africaines, burkinabè », a-t-il expliqué.
Ainsi, en plus de la matinée de réflexion et d’action chaque mois, il y aura désormais une soirée culturelle où les talents de certains artistes et intellectuels africains seront mis en exergue.
Mamadou OUATTARA
