Le premier sommet mondial sur les systèmes alimentaires se tiendra à New York en septembre prochain. Le Burkina Faso doit prendre part à ce rendez-vous mondial. Pour donner plus d’amples informations sur les préparatifs, le gouvernement burkinabè à travers les ministères en charge de l’agriculture, de la santé, des ressources animales et des partenaires techniques et financiers, a organisé une conférence de presse ce 10 juin 2021, dans l’enceinte du Service d’information du gouvernement.
Dans le cadre de la décennie d’action pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030, le premier Sommet sur les systèmes alimentaires se tiendra en septembre 2021 à New York. Le Sommet vise à sensibiliser le public sur la nécessité de travailler ensemble pour transformer la façon dont le monde produit, consomme et pense les aliments.
Convoqué par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, l’événement lancera de nouvelles actions audacieuses pour réaliser des progrès sur les 17 ODD, dont chacun repose dans une certaine mesure sur des systèmes alimentaires plus sains, plus durables et plus équitables. Vue l’importance de cet évènement, le Burkina Faso se prépare.
Le 10 juin 2021, le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, accompagné de ses homologues de la santé et des ressources animales, a animé un point de presse. Selon ses termes, chaque Etat membre a été invité à conduire des concertations nationales, avec l’ensemble des parties prenantes des Systèmes Alimentaires.
Le Burkina Faso tiendra ces séries de concertations nationales autour de trois grandes thématiques, suivant une démarche inclusive, a confié le ministre de l’agriculture. « Les échanges diversifiés et axés sur des résultats porteront notamment sur comment assurer que les politiques nationales encouragent effectivement une production durable et une consommation d’aliments diversifiés, sains et nutritifs, accessibles à toutes les couches de la population de notre pays, comment les dynamiques de production, de transformation, de fortification, de conservation/stockage et de commercialisation garantissent une qualité nutritionnelle et sanitaire des aliments au profit des populations et quels sont les engagements de toutes les parties prenantes qui doivent favoriser de nouvelles actions et organisations de systèmes alimentaires résilients et durables au Burkina Faso », a-t-il expliqué.
Il a précisé que la série de consultations nationales regroupera des décideurs politiques et de parties prenantes, tels que les membres du gouvernement, les députés, les élus locaux, les jeunes, les femmes, la société civile, les scientifiques, les religieux, les producteurs, les partenaires techniques au développement, les ONG, et toutes les différentes couches socio-professionnelles.
A entendre le ministre Salifou Ouédraogo, l’ensemble de ces concertations avec les parties prenantes permettront de faire un diagnostic approfondi des systèmes alimentaires actuels, en relevant ses forces et ses faiblesses, afin de permettre de prendre des engagements communs encore plus forts et plus équitables et d’identifier les réformes et actions nécessaires pour améliorer la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires nationaux.
Toujours dans le cadre des préparatifs du sommet, il a informé de la nomination d’un Coordonnateur des systèmes de sécurité alimentaires (CSSA) en la personne d’Alassane Guiré. Il est chargé de suivre de bout en bout tout le processus en collaboration avec toutes les parties prenantes.
A la question de comprendre davantage la définition des systèmes alimentaires, Alassane Guiré a argué qu’ils désignent tous les maillons de la chaine, allant de la production jusqu’à la consommation de produits sains, touchant ainsi, tous les aspects de l’existence humaine.
Une autre préoccupation des journalistes a été le délai imparti pour produire un document consensuel qui sera présenté à New York aux acteurs du monde entier. Dr Lamourdia Thiombiano, un des facilitateurs et membre du CSSA a assuré que des rencontres sont organisées dans les différents ministères pour capitaliser les acquis afin de les intégrer dans le document.
D’ores et déjà, le ministre de l’agriculture a fait comprendre que le sommet de septembre sera précédé d’un rassemblement pré-sommet qui se tiendra à Rome, en Italie du 26 au 28 juillet 2021. Ce rendez-vous de Rome permettra aux différents pays participants, de peaufiner leur feuille de route pour le sommet de New York, a dit Salifou Ouédraogo.
Michel BADO