Le Syndicat National des contrôleurs aériens et assimilés du Burkina (SYNCAB) a animé une conférence de presse ce lundi 22 août 2022 à Ouagadougou. Il s’est agi lors de cette rencontre, de faire le point du préavis de grève déposé le 25 juillet dernier par l’Union des Syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA (USYCAA) dont le SYNCAB est membre.
Le Syndicat national des contrôleurs aériens et assimilés du Burkina (SYNCAB), a annoncé un arrêt de travail du 25 au 27 août 2022. Un arrêt de travail pour réclamer de meilleures conditions de travail afin de maintenir et renforcer un niveau de sécurité optimal aérien.
Au titre des revendications, l’on peut citer le reversement de tous les contrôleurs aériens sans exception dans la même catégorie G1 dans le système de rémunération à venir ; la non forfaitisation des heures supplémentaires sans la résorption du sous-effectif ; le retour au choix de l’Angleterre comme destination arrêtée en mai 2019 par la Direction Générale pour les immersions en Anglais ainsi que l’augmentation de la fréquence des cours d’Anglais sur le site ; la reprise des échanges contrôleurs ; la reprise des vols en cockpit ; l’établissement d’un nombre raisonnable de stages ATM ; le retour des stages en facteurs humains ; la résorption du sous-effectif dans les centres ATS, etc.
Selon les dires du secrétaire général, Fulbert Bembamba, l’actuel directeur général de l’ASECNA « saccage » les acquis des travailleurs des contrôleurs aériens.
Une remise en cause qui selon les conférenciers contribue à démotiver les contrôleurs aériens et à mettre en danger les milliers de vols qu’ils gèrent chaque jour dans un espace aérien de plus de 16 millions de km2.
A en croire le SG du SYNCAB, le directeur général gère l’ASECNA depuis 2017 comme une entreprise personnelle et au lieu de choisir la voie du dialogue, il a préféré choisir la voie de la confrontation.
« Recherchant l’affrontement à tout prix, il a rompu unilatéralement tout dialogue avec les contrôleurs et se livre depuis lors, à des menaces, intimidations, harcèlements et autres pressions psychologiques contre les contrôleurs aériens, les dernières en date étant les demandes d’explications infligées aux secrétaires généraux des syndicats de base et les assignations en référé tous azimuts », a expliqué Fulbert Bembamba.
A cet effet, le syndicat tient pour responsable, leur premier responsable, de la dégradation du climat social et tout ce qui s’en suivrait comme dommage lié à l’arrêt du travail.
Toutefois, le SYNCAB, appelle une fois de plus à l’ouverture d’un dialogue franc, sincère et direct avec l’administration centrale de l’Agence pour un traitement diligent de toutes les revendications des travailleurs qui assurent nuit et jour la sécurité des vols.
Durant la période du 25 août au 27 août 2022, l’Union des Syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA a rassuré qu’un service minimum qui prendra en compte tous les vols sensibles et des services de contrôle, d’information et d’alertes sera mis en places.
Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO