L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a animé une conférence de presse, ce samedi 5 décembre 2020 à Ouagadougou, au cours de laquelle elle a évoqué des sujets d’actualité qui ont émaillé le Burkina Faso ces derniers jours.
Deux dossiers étaient inscrits à l’ordre du jour de la conférence de presse animée par l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP). Il s’agit du scrutin du 22 novembre et l’affaire de la mine d’Inata. Face aux journalistes ce samedi 5 novembre, le président de l’ADP, Abraham Badolo a donné son opinion sur l’organisation des élections couplées. Pour lui, d’énormes difficultés ont jalonné tout le processus électoral.
Le transport non sécurisé d’urnes sur des motos, le matériel électoral incomplet dans certains bureaux de vote, l’absence de noms de certains électeurs sur la liste électorale, la difficulté pour des électeurs d’identifier leurs bureaux de vote, etc. sont autant de problèmes relevés par l’ADP.
De son avis, les manquements de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au plan administratif et organisationnel ont eu un impact négatif sur la tenue du scrutin pour l’ensemble des acteurs engagés dans la compétition. Par ailleurs, pour pallier les insuffisances constatées et dans l’objectif de réussir les prochaines échéances, l’ADP invite d’une part, la CENI à tirer toutes les conséquences de la situation actuelle et d’autre part, les forces vives à mûrir la réflexion pour une réforme de l’institution en charge des élections.
Aussi, Abraham Badolo, a rappelé le taux de participation pour la présidentielle de 50.79% et 50.70% pour les législatives qui doivent selon ses termes, amener les acteurs politiques à se poser les bonnes questions sur les aspirations des populations. Qu’à cela ne tienne, l’ADP pense que le nouveau président élu doit créer les conditions d’un raffermissement de l’unité nationale, jeter les bases d’un dialogue sincère avec les partenaires sociaux, travailler à l’amélioration qualitative des conditions de vie des populations électeurs, etc.
Quant à la situation qui règne à la mine d’Inata, l’ADP au cours de cette conférence a interpellé le gouvernement sur le triste sort de cette mine avec son corollaire de désastre pour l’Etat, les ex-travailleurs et les fournisseurs qui ont été évalués à 35 milliards de francs CFA.
Saisissant l’occasion, Abraham Badolo a exhorté le gouvernement à plus communiquer sur les ressources financières versées à l’Etat et partant, il souhaite que la chambre des mines informe sur les ressources financières reversées par les entreprises minières dans les caisses de l’Etat.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO