Le Mouvement des associations pour le Développement et la Protection des orphelins et des enfants démunis (MADPOED) a animé une conférence de presse, le lundi 15 août 2022 à Ouagadougou. Lors de cette rencontre, il était question de la réconciliation nationale et d’une invite au peuple burkinabè à accepter le pardon de l’ancien président Blaise Compaoré.
Lors de cette conférence, le Mouvement des associations pour le Développement et la Protection des orphelins et des enfants démunis (MADPOED) a invité le peuple burkinabè ainsi qu’à la famille de feu Thomas Isidore Sankara a accepté le pardon de l’ancien président Blaise Compaoré.
« Au nom de tous les membres du MADPOED et à mon nom propre, nous venons ici à travers cette rencontre répondre au message du Président Blaise Compaoré. A cet effet, nous sommes sensibles et très poreux à son pardon. Ainsi donc qui sommes-nous pour refuser une demande de pardon ? Nous acceptons ce pardon », a laissé entendre la coordonnatrice du MADPOED, Hadja Zarata Zoungrana, par ailleurs députée membre de l’ALT.
Selon les membres, le pardon apparait comme le seul moyen qui maintient les relations dans les communautés et dans la société. A cet effet, la coordonnatrice, a invité le peuple burkinabè à accepter le pardon et à tourner les pages sombres de l’histoire du Burkina Faso car sans pardon, aucune nation n’existerait. « On ne demande pas d’oublier, mais plutôt de pardonner et de tourner les pages sombres de l’histoire et penser au type de Burkina que nous voulons léguer à la génération future », a-t-elle dit. Egalement, elle a indiqué que le Mouvement est prêt et disposé à accompagner toute initiative de demande de pardon dans le processus de la réconciliation nationale.
Pour Hadja Zoungrana, la lutte contre le terrorisme passe par la réconciliation. « 85% des hommes armés sont des Burkinabè. Et nous ne savons pas les raisons qui poussent nos frères à prendre des armes contre nous ? », s’est-elle interrogée ? De son avis, sans la réconciliation, l’on ne saura jamais pourquoi ils ont pris les armes. « En tant que coordonnatrice du Mouvement des associations pour le Développement et la Protection des orphelins et des enfants démunis, et mieux encore mère, j’ai de la peine, mon cœur saigne, quand je pense que le Burkina Faso est à la croisée des chemins ; une partie du territoire burkinabè est assiégé par des groupes armés terroristes », a-t-elle regretté. Dame Zoungrana a demandé au Président Paul Henri Sandaogo Damiba d’amnistier tous les réfugiés politiques et de gracier les prisonniers politiques sans aucune distinction afin qu’ils participent à la lutte contre l’hydre terrorisme.
Crée en 2002, le MADPOED regroupe environ 61 associations dont l’objectif est d’accompagner et soutenir les veuves et les orphelins afin de permettre leur réinsertion dans la vie active.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO