La Coordination des Alumni-PYPA du Burkina Faso a organisé un atelier consacré au lancement à l’élaboration d’une campagne de pétition pour l’adoption d’une loi portant quota de 30% de jeunes (moitié hommes, moitié femmes) aux postes électifs et nominatifs, ce vendredi 20 août 2021, dans l’enceinte de la salle des fêtes de la mairie de l’arrondissement N°5 de Ouagadougou.
Le réseau des Alumni-PYPA du Burkina Faso est déterminé à faire aboutir son projet de loi portant quota de 30% de jeunes aux instances décisionnelles. Entamé en 2019, ces jeunes engagés en politique veulent aller jusqu’au bout de leur initiative. Ainsi, après plusieurs cadres de concertation, ils ont décidé de passer à une autre étape de leur projet ; lancer une pétition afin d’obtenir 15.000 signatures pour soumettre à l’hémicycle pour examen et adoption.
Ce 20 août donc, tous les acteurs impliqués dans cette initiative soutenue par l’Institut Général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) se sont rencontrés pour peaufiner une stratégie de campagne pour ladite pétition. Une centaine de participants a pris part à la rencontre dont des représentants de partis et formations politiques, des parlementaires, des représentants du ministère en charge de la jeunesse, du Conseil national de la jeunesse (CNJ), d’ONG partenaires et autres associations intervenant dans le domaine de la promotion des jeunes.
Le Coordonnateur des Alumni-PYPA du Burkina, Nabé Ivo a appelé les jeunes
à s’impliquer pour l’aboutissement de la pétition.
Selon le Coordonnateur du réseau des Alumni-PYPA du Burkina Faso, Nabé Ivo, cette loi devrait contribuer à améliorer la participation des jeunes hommes et jeunes femmes dans les sphères de décisions. A l’entendre, pour réussir cette pétition, il indispensable que les jeunes leaders, les organismes de jeunes, les artistes, les autorités politiques, administratives, religieux et coutumier soient impliqués. « C’est pourquoi, notre démarche est la plus inclusive et participative possible pour fédérer la majorité des jeunes quelques soient leur bord politique autour de ce projet », a-t-il dit.
De son opinion, cette campagne de pétition permettra de sensibiliser le plus largement possible les jeunes afin qu’ils s’intéressent et s’impliquent davantage à la gestion politique de la nation.
Selon le directeur exécutif de l’IGD, le Dr. Abdoul Karim Saïdou, cette pétition est « la bienvenue dans la mesure où elle amènera la jeunesse à s’intéresser à la gouvernance politique, surtout qu’ils constituent 80% de la population aux dernières statistiques ».
A l’écouter, les jeunes sont sous-représentés dans les instances décisionnelles. Il va plus loin en dénonçant une double discrimination parlant des jeunes filles (en tant que femme et en tant que jeune).
Les participants ont encouragé les organisateurs de l’atelier.
C’est pourquoi, il a estimé qu’il était important de continuer le plaidoyer au niveau des jeunes eux-mêmes pour plus d’engagement, mais également au niveau des autorités et des gouvernants pour faire en sorte que la législation nationale soit plus favorable à ce qu’il y ait une incitation au niveau électif à l’engagement des jeunes parce que tant qu’ils ne sont pas suffisamment impliqués, ils ne seront pas dans les postes de responsabilités.
Il faut rappeler que le réseau existe depuis 2012 et compte aujourd’hui une cinquantaine de membres. La dernière promotion est composée des six partis représentés à l’Assemblée nationale que sont le Mouvement du peuple pour le Progrès (MPP), l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), l’Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) et le Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD).
Sosthène NIKIEMA