La Cour constitutionnelle a invalidé la candidature de François Bozizé à la présidentielle prévue le 27 décembre prochain. Quatre autres candidats ont été recalés.
L’ancien président centrafricain, chassé du pouvoir en 2013 par la rébellion de l’ex-Séléka, ne pourra pas participer à la présidentielle. La Cour constitutionnelle a annoncé l’invalidation de la candidature de François Bozizé, de même que celle de quatre autres candidats à la magistrature suprême, ce jeudi 3 décembre à la mi-journée.
Selon nos informations, confirmées par le Kwa na Kwa (KNK), parti de l’ancien président, la Cour a estimé que les sanctions des Nations unies dont François Bozizé fait l’objet étaient incompatibles avec une candidature à la présidence.
« Mandat d’arrêt international »
« Le candidat fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui le 31 mars 2014 » devant la justice de son pays, notamment « pour assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures », a précisé la Cour. L’instance a également souligné que, « selon les termes » d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, « le candidat fait l’objet de sanctions, renouvelées le 28 juillet 2020 » et qu’il « déroge au critère de bonne moralité inscrit dans le Code électoral ».
Quatre autres candidatures rejetées
Les quatre autres candidatures rejetées sont celles de Jean-Michel Mandaba, Bertrand Bali Kemba, Freddy Michael Guele-Gongassoua et Armel Sayo, pour des motifs de corruption et d’appartenance à des groupes armés. Des arguments qui avaient déjà été mis en avant par la Cour constitutionnelle pour justifier sa décision, le 28 novembre, de rejeter plusieurs candidatures aux élections législatives qui se tiendront à la même date que la présidentielle.
Jeune Afrique