La cérémonie de lancement du 2e passage des Journées Vitamine A+ (JVA+) a eu lieu ce jeudi 3 décembre 2020 dans la capitale burkinabè.
Le ministère de la santé et ses partenaires veulent mettre fin aux problèmes de santé chez les enfants de moins de 5 ans liés à une carence en vitamine A+. Parce que selon les données sanitaires, la carence en vitamine A est un problème de santé publique partout dans le monde, touchant les enfants de moins de cinq ans vivant dans la moitié de tous les pays. Les mêmes statistiques de l’Organisation mondiale de la santé informent que le manque de vitamine A affaiblit le système immunitaire, exposant un enfant à un risque accru de maladie et de mort précoce ; c’est également la principale cause de cécité nutritionnelle infantile évitable.
Pour prévenir les pathologies liées à cette carence, le ministère de la santé et ses partenaires organisent 2 fois par an, les journées de la vitamine A+ (JVA+). Cette année, le 2e passage des JVA+ a été lancé, le jeudi 3 décembre 2020, au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Wayalghin, à Ouagadougou. Il y aura deux étapes dont un milieu urbain et une autre en milieu rural.
L’étape en milieu urbain se déroulera dans la période du 3 au 6 décembre soit 4 jours et celle en milieu rurale, du 3 décembre 2020 au 2 janvier 2021 soit un mois. Pendant ces deux périodes, le ministère de la santé prévoit d’offrir à plus de 3 millions 200 mille enfants âgés de 6 à 59 mois, la vitamine A. Aussi, les acteurs de la santé vont saisir l’occasion pour donner aux enfants, des déparasitants et un dépistage gratuit de la malnutrition. La ministre de la santé, Pr Claudine Lougué a fait comprendre que le but de la campagne est de contribuer à l’amélioration du système immunitaire des enfants aux fins de lui permettre de lutter contre les infections qui augmentent la mortalité infantile.
Elle a précisé que la vitamine A permet de renforcer l’état immunitaire de l’enfant notamment l’état de la vision. « Depuis un certain nombre d’années, nous donnons une supplémentation en vitamine A. Nous déparasitons également les enfants parce que les parasites sont à la base de beaucoup de maladies et dont de la réduction de l’état immunitaire de l’enfant. Nous dépistons également la malnutrition qui peut s’installer de manière chronique et aiguë », a soutenu Pr Claudine Lougué. Selon la représentante résidente de Helen Keller International (HKI), Fanny Yago, la supplémentation en vitamine A est une activité à haut impact. Elle a souligné qu’avec cette supplémentation biannuelle relativement peu coûteuse, l’on peut améliorer la survie des enfants au Burkina Faso.
Sosthène NIKIEMA
