« J’annonce officiellement aujourd’hui que je suis candidat » a déclaré le président du Gabon Ali Bongo Ondimba hier dimanche devant quelques centaines de partisans qui scandaient « Ali Président ! ».
Le chef de l’Etat, 64 ans, a été élu pour la première fois en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans, puis réélu de justesse en 2016.
Sa candidature devra être entérinée par un Congrès d’investiture prévu ce lundi de son tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG), qui domine très largement le Parlement et part lui aussi grand favori des élections législatives et municipales qui auront lieu le même jour que la présidentielle le 26 août prochain.
L’investiture formelle de M. Bongo par le PDG ce lundi sera une formalité, le parti le suppliant depuis plus d’un an de briguer un troisième mandat.
La clôture des candidatures officielles est prévue pour demain mardi.
L’opposition s’avance pour l’heure en ordre très dispersé, avec une vingtaine de personnalités ayant déjà annoncé leur intention de se présenter contre M. Bongo.
Si elle ne s’unit pas derrière un candidat commun dans les sept semaines à venir avant l’élection, ils auront peu de chances de rivaliser avec le sortant dans un scrutin à un tour, qui décidera donc du vainqueur à la majorité relative dans ce petit Etat d’Afrique centrale riche notamment en pétrole.
La campagne électorale officielle s’étalera du 11 au 25 août à minuit mais la plupart des candidats la mènent depuis un an dans tout le pays, M. Bongo y multipliant ces derniers mois une intense « tournée républicaine » en distribuant les promesses. Une « pré-campagne » menée avec les moyens de l’Etat, dénonce l’opposition.
Source: Africa News