L’ouverture officielle du Forum national des jeunes (FNJ) a eu lieu ce jeudi 07 octobre 2021, à Koudougou dans la région du Centre-Ouest sous la présidence du Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré et le parrainage du Président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé.
Venus des quatre coins du Burkina Faso, environ 1000 jeunes sont à Koudougou dans le cadre du 8e Forum national des jeunes (FNJ) qui se tient du 7 au 9 octobre 2021 sous le thème : « Réconciliation nationale au Burkina Faso : rôle et place de la jeunesse ».
Des recommandations ‘’fortes’’ devraient être faites à l’issue de ce rendez-vous afin de permettre à la jeunesse de jouer pleinement son rôle dans le processus de développement socio-économique du pays. Pour ce faire, plusieurs communications sont inscrites à l’ordre du jour dont notamment deux communications sur le thème de la réconciliation et sur l’implication des jeunes pour la consolidation de la démocratie et la cohésion sociale. Les participants auront également droit à des panels sur la contribution des secteurs agro-sylvo-pastorales et fauniques à la création d’emplois et l’importance du numérique pour la création d’emplois pour les jeunes.
Par la suite, les jeunes vont échanger en eux sous le format de caucus afin d’en sortir de ces échanges, des recommandations.
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture, le président du Conseil national de la jeunesse, Moumouni Dialla n’est pas passé par le dos de la cuillère pour dénoncer l’ingérence des puissances étrangères dans la gouvernance du pays. Pour lui, le Burkina Faso est un pays souverain qui devrait pouvoir choisir librement ses partenaires. Ce choix, a précisé Moumouni Dialla doit être basé sur les intérêts des populations burkinabè en majorité les jeunes.
« Avec les jeunes, vous allez réussir. Mais sans les jeunes, toutes les politiques seront vouées à l’échec. Je vous demande donc monsieur le Premier ministre de prendre en considération les aspirations légitimes des jeunes du Burkina Faso », a dit M. Dialla.
Il a par ailleurs exigé que tous les partenaires inscrivent leurs interventions dans le Référentiel national de développement. Puisqu’à l’entendre, certains partenaires rampent à contre-courant des actions de développement et des intérêts de la jeunesse burkinabè.
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, il a appelé tous les jeunes à s’impliquer pour contribuer à mettre fin à ce mal qui endeuille des familles et plombe les actions de développement.
Le Président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé a félicité et encouragé les jeunes à demeurer des acteurs du développement et non des freins. « Je crois en vous car vous êtes nourris de tous les espoirs et de toutes les potentialités à partir desquels vous êtes à même d’inventer votre avenir. Vous avez l’âge de tous les possibles, de tous les rêves et de toutes les passions. Sortez des sentiers battus, explorez et tentez les approches inhabituelles, libérez votre génie créateur. Abandonnez les clichés et les préjugés qui vous endorment dans un certain conformisme mental, véritable obstacle à votre épanouissement personnel », a lancé le parrain à ses filleuls.
Il a exhorté tous les Burkinabè, des villes et des campagnes, à s’unir contre les forces obscurantistes. « Où que les terroristes se trouvent, qu’ils nous entendent bien : ce pays n’est pas à prendre. Il est déjà pris. Il a déjà été pris par nos illustres devanciers qui se sont battus pour sa reconstitution en 1947. Il a déjà été pris par les artisans de son accession à l’indépendance. Il est aujourd’hui pris par la vaillante jeunesse burkinabè que vous représentez à ce forum. Il sera transmis, intact, fort et uni aux générations futures. Pour cela, témoignons de notre solidarité, de notre respect et de notre reconnaissance aux Forces de défense et de sécurité. Pour cela, témoignons de notre solidarité, de notre respect et de notre reconnaissance aux volontaires pour la défense de la patrie », a déclaré le Président de l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré a pour sa part, demandé aux jeunes à cultiver sans cesse le patriotisme et les valeurs de citoyenneté, en particulier d’intégrité. « La jeunesse ne doit point attendre que le développement lui soit apporté par autrui et d’ailleurs. C’est par notre vision de l’avenir et notre engagement personnel que nous allons mettre le Burkina Faso sur les rails du progrès et de la prospérité », a-t-il indiqué. Il a recommandé une participation active aux travaux afin de faire des propositions concrètes et réalistes pour booster le développement des jeunes.
BG
