Discours sur la situation de la Nation : « nous sommes restés sur notre soif », (Eddie Komboïgo)

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Le Chef de file de l’Opposition politique, Eddie Komboïgo a donné sa lecture sur le Discours sur la situation de la Nation du Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré. Pour lui, le speech du chef du gouvernement n’a pas été à la hauteur de la situation.

 

« Je tiens d’abord à dire merci au Premier ministre pour avoir fait des efforts pour venir, mais comme vous avez dû le constater, le document a été élaboré à l’arrachée, parce que les règles de l’Assemblée nationale disposent que le document nous soit parvenu 48 heures avant la plénière. Nous ne l’avons reçu que dans la salle, si fait que nous avons suivi le discours en continu pour pouvoir réagir. Mais nous n’avons pas vu ce que nous attendions, nous n’avons pas vu comment le Premier ministre s’appuie sur ses erreurs d’antan ou sur ses acquis pour construire un avenir en 2021 et projeter en 2022. Ce qui fait que nous sommes restés sur notre soif. Le Plan national de développement économique et social (PNDES) est épuisé, ils sont en train de concevoir un nouveau référentiel qui n’est pas encore achevé.

C’est dire qu’à l’étape actuelle, le gouvernement navigue à vue, et c’est vraiment dommage. Nous avons constaté également que sur le plan sécuritaire, les choses ne font que s’empirer. Il a accepté d’être Premier ministre, il a eu le courage de reconduire son ministre de la défense et nous voyons que chaque jour, on nous dit que le terrorisme va reculer. Mais on se rend compte que c’est plutôt nous qui perdons le territoire, le maximum de personnes et c’est dommage pour notre pays.

Sur le plan scolaire, à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou et bien d’autres localités, c’est assez chaud, parce qu’il n’y a pas de dialogue entre les syndicats et le ministère. Si fait qu’on se demande aujourd’hui s’il n’y a pas lieu de lever le pied sur les réformettes qui sont envisagées, pour que nous puissions réfléchir profondément sur les réformes à entreprendre pour le Burkina Faso au niveau de l’éducation nationale.

Tout ceci me laisse croire que le Premier ministre est loin de répondre aux attentes des populations. Nous n’avons pas eu la vraie relance économique, ce sont des investissements, des endettements et de petits projets qui ne peuvent pas produire des rentabilités financières et réduire le niveau de la pauvreté. Nous ne sommes pas du tout satisfaits du discours, il a feint de ne pas poser les vrais problèmes, mais vous avez vu le nombre de questions qui lui ont été posées, ce n’est pas seulement l’opposition qui a posé ces questions, tous les partis ont posé, y compris la majorité, personne n’est satisfaite de son discours ».

Propos recueillis par Michel BADO

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