Le président de l’Assemblée législative de transition, Aboubacar Toguyéni, a présidé, la cérémonie officielle de la clôture de la première session ordinaire de l’année 2022, le vendredi 17 juin 2022 à Ouagadougou. Etaient presents à cette cérémonie, des autorités administratives, militaires, paramilitaires et des présidents d’institutions.
La première session ordinaire de l’année de l’Assemblée législative de transition s’est ouverte le mercredi 4 mai 2022 et a refermé ses portes le vendredi 17 juin 2022. Cette clôture a été une occasion pour le premier responsable de l’ALT de dresser le bilan des 45 jours.
Pour le président de l’ALT, 27 projets de loi dont les 21 portent ratifications d’ordonnances relatifs à des accords de financement, et 6 projets de lois portant habilitation du gouvernement à prendre des mesures dans le cadre des sujétions liées aux nécessités de la défense nationale et à la loi portant attribution, composition et fonctionnement du Conseil d’orientation et du suivi de la transition (COST).
Pour cette première session, il a déploré le fait qu’il ait eu une seule question orale qui a porté sur « les mesures immédiates prises et envisagées par le gouvernement pour la sécurisation des régions avec les multiples et récentes attaques observées », formulée par le Groupe constitué « Forces vives des régions ».
Cependant, il a salué l’ardeur et l’abnégation de l’ensemble des députés dont l’engagement sans faille a permis de tenir dans les délais impartis, cette session. « Je me permets de le dire et d’insister que pour bon nombre d’entre nous, cette session constitue la toute première expérience et un premier pas dans le parlement », a-t-il dit.
Le président de l’Assemblée législative a exprimé sa gratitude à l’endroit du personnel de l’administration parlementaire pour leur soutien. Grâce à ce soutien, a-t-il argué, ils ont su relever les défis de sorte que les résultats auxquels ils sont parvenus, donnent des motifs de satisfaction. Par ailleurs, il a rappelé que très prochainement, des perspectives de coopération se feront entre le parlement sénégalais et burkinabè.
A ce propos, il a remercié le président du parlement sénégalais et le peuple sénégalais pour l’accueil chaleureux lors de leur visite.
Réactions
Le président de la Commission des finances et du budget (COMFIB), Yves Kafando a fait savoir que pour cette session, la COMFIB a été saisie pour 24 projets de lois dont 21 projets de lois de ratification portant sur des activités telles que les infrastructures routières, l’agriculture, la santé, le solaire.
Pour une première session, l’honorable Yves Kafando a confié qu’elle a été très enrichissante et ils sortent très satisfaits au regard des objectifs de départs. « Nous avons travaillé des heures tardives. Il fallait travailler d’arrache-pied et dédoubler d’efforts pour pouvoir satisfaire les exigences des 45 jours », a-t-il confié.
Pour sa part, 45 jours c’est difficile et très pénible. Cependant, il a espéré que pour la session budgétaire qui va s’ouvrir bientôt, un mécanisme soit trouvé pour alléger le délai de travail pour que les députés puissent fournir un travail dans les conditions suffisamment aisées et acceptables.
L’honorable Herman Yelkouni, d’ajouter que c’était est une session de défi étant donné que pour beaucoup de députés, c’était la première fois qu’ils siégent dans une Assemblée également au sein de la population beaucoup croyait que c’est une Assemblée de faire-valoir.
Pour lui, les débats ont été très riches et parfois très houleux pour aboutir à des lois de qualités. « Toutes les lois votées, l’ont été à l’issu d’un débat serein et responsable pour permettre aux uns et autres de donner leur contribution dans l’optique d’avoir des lois qui répondent aux aspirations du peuple », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il a salué l’adoption des lois comme la loi portant pupilles de la Nation, statuts des martyrs, sur le COST, héros de la Nation, qui selon lui, sont des lois emblématiques au regard de la situation sécuritaire que connait le pays d’une part et d’autre part, au regard des sacrifices consentis tous les jours par les FDS et VDP.
A ce propos, il a félicité le gouvernement pour avoir eu ces idées qui contribuent à protéger la progéniture de ces personnes. Il a souhaité l’application rapide de ces décrets afin d’éviter ce qui s’est passer avec le Conseil national de la transition (CNT) où la loi sur la pupille de la Nation a été adoptée et jusque-là, il n’y a pas eu de décret d’application.
Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO
