La Coordination des Organisations de la Société civile (C-OSC) a animé un point de presse le mercredi 27 septembre 2023 à Ouagadougou pour réclamer la rédaction d’une nouvelle constitution aux autorités.
« La constitution actuelle comporte des vides juridiques sur certains aspects très importants qu’il convient de corriger, la constitution actuelle a favorisé l’incarcération de milliers de nos concitoyens qui croupissent en prison, la constitution actuelle est la greffe d’une autre constitution moribonde du colonisateur qui valorise la dépravation et le délabrement des valeurs », telles sont les raisons évoquées par les conférenciers pour revendiquer au gouvernement actuel la rédaction d’une nouvelle constitution qui sera en phase avec les réalités profondes du peuples burkinabè.
Le porte-parole de la coordination, Moussa Sanfo a expliqué que la constitution actuelle du Burkina Faso est désuète et qu’il est temps de procéder à une révision de celle-ci par une nouvelle qui soit le reflet de l’identité nationale et des aspirations profonde burkinabè. « Nous demandons ici et maintenant la rédaction d’une autre constitution qui incarne les valeurs morales et culturelles de nos populations car il est temps pour le peuple burkinabè de prendre en main son avenir en se forgeant sur ses propres valeurs endogènes », a lancé Moussa Sanfo. A entendre les conférenciers, la nouvelle constitution doit aussi prendre en compte la protection des droits fondamentaux et doit garantir la justice pour tous.
Comme moyen mis à leur disposition pour exiger la rédaction d’une nouvelle constitution, les conférenciers comptent sonner mobilisation de toute la population, le 29 septembre à la Place de la Nation. « Nous appelons chaque citoyen burkinabè, autorités publiques, coutumières, religieuses, commerçants, élèves étudiants, fonctionnaires à se mobiliser massivement pour dire non à l’ancienne constitution et exiger une nouvelle constitution qui reflète notre vision commune pour un Burkina Faso meilleur », ont-ils fait savoir.
Par ailleurs, pour une réelle prise en compte du modèle de la constitution voulue, Moussa Sanfo et ses camarades ont préconisé la consultation et l’implication des forces vives de la nation qui selon eux, peuvent peser pour la prise en compte de la culture et des mœurs.
Kiswendsida Myriam Ouédraogo