Le Comité d’organisation du Hadj 2022 a animé un point de presse le jeudi 1er septembre 2022 à Ouagadougou. Il s’est agi pour le Secrétaire permanent de dresser le bilan du Hadj 2022. Un bilan jugé satisfaisant selon les organisateurs.
Au total, ce sont 3778 pèlerins qui ont foulé le sol de l’Arabie Saoudite pour le pèlerinage. Au retour, on dénombre 3773 rentrés au Burkina Faso. Malheureusement, 3 décès ont été enregistrés et l’on dénombre 2 cas de malades dont 1 toujours en soins en Arabie Saoudite. Ce qui donne un chiffre de 3774 pèlerins rentrés.
Tout en saluant la tenue effective de l’édition 2022, le Secrétaire permanent de suivi des pèlerinages religieux, Mamadou Sawadogo a dressé un bilan selon lui satisfaisant dans l’ensemble au vu des aides multiformes des acteurs concernés par le Hadj. Ces aides concernent celles du ministère en charge de la Santé qui s’est matérialisée avec la gratuité des vaccins, des tests PCR et des masques, le maintien de la location de trois ambulances pour les situations d’évacuation par le comité des transporteurs aériens ; l’esprit d’entente entre les acteurs concernés par le Hadj. A cela, il s’ajoute l’obtention du service minimum de base auprès de la Mouassassa (une société saoudienne de prestations de services qui propose des repas, l’hébergement et autres aux pèlerins pendant le Hadj).
Cette édition tout comme les autres a connu des difficultés qui n’ont pas empêché la tenue effective et l’atteinte des objectifs. En ce qui les concernent, le secrétaire permanent a mentionné l’annonce tardive des programmes de vol due à la signature tardive du contrat avec le transporteur aérien, la signature tardive des contrats de location des sièges du comité à Médine et à La Mecque, l’absence d’un représentant de l’avionneur à Djeddah pour faciliter l’embarquement des pèlerins et des bagages, l’absence de synergie entre les acteurs (transporteur, société de handling, Comité et agences de voyage), et les difficultés d’embarquement de l’eau bénite « zam zam ».
Pour surmonter ces difficultés et insuffisances à l’avenir, le comité a décidé de la fixation d’une date butoir pour la sélection du transporteur aérien et la fixation du coût du hadj, la mise à disposition par les agences de voyage des listes des pèlerins dont ils ont la charge entre 3 jours à une semaine selon les exigences de la régie ou de l’avionneur; la rédaction d’un manuel de procédures sur l’organisation du hadj ; la sensibilisation des pèlerins sur la discipline et les pratiques interdites. Par ailleurs, Mamadou Sawadogo a insisté sur la sensibilisation des pèlerins en matière de discipline et des pratiques interdites en Arabie Saoudite. Pour lui, des sensibilisations sont faites par les acteurs concernés mais beaucoup reste à faire. A l’entendre, c’est la méconnaissance des pratiques interdites des certains pèlerins que certains ont vu leurs colis déballés à l’arrivée. « Il est interdit de transporter du liquide dans la soute à bagage mais certains pèlerins l’ont fait, et après vérification, les colis ont été déballé pour faire extraire le « zam-zam » », a-t-il expliqué.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO
