Le Réseau des syndicats et associations des commerçants pour le développement du secteur privé (RSACDSPB) a organisé une conférence de presse ce jeudi 19 mai 2022 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les hommes des médias avait pour objectif d’interpeller le gouvernement sur la cherté de la vie notamment l’augmentation excessifs de certains produits de base.
Depuis quelques mois, le secteur de la boulangerie et de la pâtisserie fait face à d’énormes difficultés notamment l’augmentation des prix des matières premières qui entrent dans la fabrication du pain. C’est du moins ce que pensent les acteurs du secteur à travers le Réseau des syndicats et associations des commerçants pour le développement du secteur privé (RSACDSPB).
Pour preuve, le vice-président dudit réseau, Souleymane Ouédraogo a confié que de janvier 2021 à avril 2022, le prix de la fariné de blé est passé de 300 000 F CFA à 500 000 F CFA la tonne pour les farines importées soit une augmentation de 150 000 et de 338 250 F CFA à 450 000 F CFA la tonne pour les farines locales soit une augmentation de 100 000 F CFA.
Face à cette flambée de prix qui impacte leur secteur d’activité, le réseau a interpellé l’autorité compétente à se pencher sur leur sort « Si rien n’est fait dans les jours à venir, le prix du pain connaitra une hausse et c’est la population qui subira les conséquences », a fait savoir le vice-président du réseau, Souleymane Ouédraogo. Et de poursuivre qu’une boulangerie peut employer environ une trentaine de personnes, mais avec l’augmentation des prix, si les boulangers n’arrivent plus à faire face à certaines charges, ils seront obligés de procéder à des licenciements. « Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement augmente le prix du carburant et refuse que nous augmentons le prix de la baguette », s’est offusqué le président du réseau, Moumouni Kaboré.
Du reste, il a demandé une réaction rapide de la part du gouvernent pour résoudre ce problème. Pour se faire, il a préconisé que le gouvernement procède dans les jours à venir à l’augmentation du prix de pain, à défaut de ça qu’il diminue le prix de la farine ou qu’il baisse la TVA.
A la question de savoir si le réseau a eu des rencontres avec les autorités compétentes, le président du réseau, Moumouni Kaboré a rétorqué : « Des rencontres ont été initiées auprès du ministre en charge du Commerce, Abdoulaye Tall et un consensus n’a pas été trouvé. Egalement, le 12 mai dernier une rencontre a été tenue avec le ministre en charge du commerce et il n’y a pas eu de consensus. C’est pourquoi nous avons organisé cette conférence pour nous faire entendre et interpeller le gouvernement afin qu’il réagisse car c’est nous qui subissons ».
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO