L’association Yidampain a dans la matinée du jeudi 10 mars 2022 à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie remis des vivres à l’Association burkinabè d’accompagnement psychologique et d’aide à l’enfance (ABAPE). Cette cérémonie a eu lieu dans l’enceinte de l’établissement.
Pour redonner du sourire aux pensionnaires du centre de l’Association burkinabè d’accompagnement psychologique et d’aide à l’enfance (ABAPE), l’association Yidampain a offert des denrées de premières nécessités. Elles sont composées de sacs de riz, de maïs, d’huile, de spaghetti. Ce don est d’une valeur de 400 000 F CFA selon Yidampain Dembélé, présidente de ladite association. « Ce don matérialise notre engagement pour une cause interpellatrice », a-t-il dit.
Pour Mme Dembélé, le choix de l’ABAPE s’explique par le fait que Yidampain intervient dans le domaine de la santé, l’éducation ; et l’ABAPE est un centre de prise en charge éducative pour les enfants autistes et déficients intellectuels qui rencontre d’énormes difficultés dans sa mission.
Aussi, dans ses propos, elle a noté que l’autisme est une maladie liée au trouble neuro développemental qui est méconnue et considéré comme une maladie liée au surnaturel et à l’ensorcèlement. Une situation qui fait que les personnes atteintes se retrouvent dans des situations d’exclusion voire en danger, foi de dame Dembélé.
Pour cela, la donatrice a lancé un appel aux bonnes volontés à relever des défis qui entre dans le cadre de la prise en charge des enfants autistes. « La couverture des besoins des enfants autistes est un défi qui est à l’ordre des politiques publiques et les réponses à apporter ne sauraient se limiter aux simples dons car au-delà de la nourriture, la prise en charge scolaire de ces enfants nécessite des équipements et du matériel spécifiques », s’est-elle exprimée.
Par ailleurs, elle a confié que cette activité de remise de don est le début du lancement des activités de Yidampain au Burkina Faso. Des activités qui seront également lancées bientôt en France, a-t-elle indiqué. De son avis, cela est un engagement sans faille de son association pour booster les initiatives fécondes durables pour la protection sociale des groupes et couches sociales sensibles.
Le Coordonnateur du Centre pour enfants autistes et déficients intellectuels, Boukari Pamtaba a exprimé sa gratitude à l’association Yidampain. A l’entendre, lorsque tu mènes une action et que tu vois qu’il y a un regard de l’extérieur, cela t’encourage à continuer dans cette action à l’endroit des enfants qui sont délaissés du système éducatif classic et qui sont aussi refusés au niveau de la communauté.
C’est pourquoi, il a confié que ce don va permettre au Centre d’assurer la cantine pour les pensionnaires. « La cantine au niveau de la structure n’était pas dans le dispositif de prise en charge, elle s’est imposée à nous au regard des résultats constatés sur le terrain », a-t-il déclaré.
Pour le coordonnateur du centre, le centre accueille 110 enfants dont l’âge est compris entre 2 à 10 ans. Et de préciser que pour cette année scolaire, le Centre présentera deux candidats à l’examen du certificat d’étude primaire (CEPE).
Quant aux besoins du centre, Boukari Pamtaba a laissé entendre que les difficultés étaient énormes en commençant par le local qui n’est pas adapté et qui ne répond pas au standard de prise en charge pour un enfant handicapé. « De par notre travail, nous donnons de la joie à des familles. Il y a des enfants qui ne disaient pas bonjour à maman ou à papa, maman je t’aime, mais maintenant le disent, imaginez la joie des parents », a-t-il déclaré.
Saisissant l’occasion, il a lancé un appel aux structures pour les accompagner à donner une chance aux enfants afin qu’ils puissent à leur tour, contribuer au développement du Burkina Faso.
Crée en 2020 et reconnue en 2021, Yidampain qui signifie en langue Gourounsi « Dieu garde pour nous », est une initiative citoyenne de femmes et de jeunes qui s’engagent dans des actions humanitaires, des œuvres de bienfaisance, qui participent à l’amélioration des conditions de vie des communautés vulnérables.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO