Chef de la junte au pouvoir depuis le putsch qui a renversé l’ancien président Alpha Condé, le colonel Mamady Doumbouya a prêté serment, vendredi, comme président pour une période de transition dont on ignore encore la durée.
Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte au pouvoir depuis le coup d’Etat, a prêté serment, vendredi 1er octobre, comme président pour une période de transition, à la durée et au contenu toujours inconnus.
En uniforme d’apparat beige, le colonel Doumbouya, portant béret rouge et lunettes noires, a prêté serment devant le président de la Cour suprême Mamadou Sylla, lors d’une cérémonie au palais Mohammed-V de Conakry. Il a juré « de préserver en toute loyauté la souveraineté nationale », de « consolider les acquis démocratiques, de garantir l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national ».
La junte a dit avoir l’intention de rendre le pouvoir aux civils après des élections « libres » et « démocratiques » à la fin d’une période de transition. Elle entend élaborer une nouvelle Constitution et la soumettre à référendum. Elle compte mener des réformes politiques et économiques « majeures », et restaurer la bonne gouvernance.
Mais elle n’a jamais précisé combien de temps durerait cette transition, ni précisé ses plans. Cette durée sera fixée d’un « commun accord » entre la junte et les forces vives du pays, se contente d’indiquer la « charte » de la transition, sorte d’acte fondamental publié lundi.
« Chef de l’État et chef suprême des armées »
Le colonel Doumbouya, toujours protégé de près par ses hommes et jamais vu en public dans une tenue autre que son treillis et son béret, souvent assortis de lunettes noires et d’un cache-col, semble résolu à se laisser du temps, malgré les pressions internationales, pour accomplir son vaste projet de « refonder » l’État, conviennent les analystes.
La « charte » de la transition confirme le colonel Doumbouya comme le nouvel homme fort de la Guinée, « chef de l’État et chef suprême des armées », qui « détermine la politique de la Nation » et « peut prendre des ordonnances ». Le président nomme par décret le Premier ministre de transition et peut le révoquer.
La charte dispose que le président ne peut être candidat aux élections organisées à la fin de la transition.
Source : France24