Foire du 11-décembre : la CIL et la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité aux avant-postes

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La Foire du 11-décembre a ouvert ses portes cet après-midi du 7 décembre 2020 à Banfora. Services privés, publics, associations, assureurs, compagnies de télécommunication et bien d’autres structures sont représentés à travers des stands. Zoom sur le stand de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) qu’elle partage avec la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC).

 

La Commission de l’informatique et des libertés (CIL) est bien représentée à la 8e édition de la foire du 11-décembre à Banfora. Un centre d’affaires, de rencontres, de partage et de communion pour des exposants nationaux et internationaux venus, entre autres, du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Ghana.

Installée dans le même Stand que la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), elle s’attèle à présenter ses missions et sensibiliser les usagers du Net aux bonnes pratiques. « Nous sommes présents pour faire connaître nos actions au grand public », lance la directrice des affaires juridiques et du contentieux, Philadine Ido/Niessi. Elle souligne que les missions de la CIL sont assez explicites.

L’honorable Tibo Jean-Paul Tapsoba (Neem-Naaba) encourage l’équipe de la CIL et la BCLCC.

Il s’agit d’informer les personnes de leurs droits et obligations en matière de traitement des données à caractère personnel, réguler en veillant au respect des formalités préalables à tout traitement de données à caractère personnel. Outre ces attributions, la CIL contrôle la conformité des traitements aux dispositions de la loi 010-2004 portant protection des données à caractère personnel, protège les droits des personnes et anticipe en proposant au gouvernement toutes les mesures législatives ou réglementaires de nature à adapter la protection des libertés à l’évolution des TIC. « Vous voyez que nous n’avons pas une mission de répression. Nous sensibilisons et attirons l’attention des usagers sur la protection des données », confie Mme Ido.

La CIL ne pouvant pas arrêter ni réprimer un cybercriminel, le gouvernement burkinabè a mis en place la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) en février 2020 ; une unité mixte composée de policiers et de gendarmes. Cette unité, explique Aimé Ouédraogo, est chargée de recevoir et traiter les plaintes, les dénonciations des personnes physiques et morales, exécuter les réquisitoires judiciaires, contribuer au développement de l’expertise liée aux investigations, communiquer et informer sur les nouvelles menaces liées à la cybercriminalité. « En trois mois d’exercice, nous avons pu appréhender trois réseaux de cybercriminels avec un préjudice d’environ 1 milliard de nos francs. C’est donc dire que la Brigade est d’une importance capitale dans notre contexte », révèle le policier.

Il soutient que les cas de cyberescroqueries au Burkina concernent essentiellement l’usurpation d’identité, le chantage à la webcam, les fausses loteries et les fausses offres d’emploi et de bourses.

Ils appellent donc les festivaliers à venir s’informer au stand de la CIL et de la BCLCC afin d’éviter de tomber dans le piège des cyberescrocs.

La BCLCC est organisée autour de trois brigades à savoir la Division des enquêtes (DE), le Laboratoire de criminalistique numérique et de veille technologique (LCNVT), la Division de la communication, des statistiques et de la collaboration policière (DSCCP).

Drissa TRAORE

(Correspondant)

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