Les Burkinabè élisent ce dimanche 22 novembre 2020 le futur président du Faso et les députés à la prochaine législature. A Gaoua, les électeurs se mobilisent timidement aux premières heures du scrutin.
En cette matinée du dimanche 22 novembre 2020, jour de scrutin couplé présidentiel et législatif, les électeurs de la ville de Gaoua manifestent moins leur volonté d’accomplir leur droit de vote. A l’école centre A de Gaoua, aucun fil d’attente devant les bureaux de vote. Ils viennent au compte-goutte pour accomplir leur droit civique. Antoni Somé est l’un des rares électeurs qui est venu choisir le président et les députés à l’Assemblée nationale. « J’ai accompli mon acte citoyen pour le développement de mon pays. Je souhaite que les élections se déroulent dans un bon climat et que le verdict soit accepté par tous pour la paix dans le pays », laisse entendre Antoni Somé. Toutefois, il souhaite que le président qui sera élu à l’issue de ce scrutin soit à l’écoute de tous les Burkinabè. A l’école centre B de Gaoua, c’est le même constat ; les électeurs se font toujours attendre. Selon le président du bureau de vote 4, Ousmane Koné, aucune difficulté n’est à signaler pour le moment. Sur l’affluence, il confie que sur 302 inscrits sur la liste de son bureau, seulement 7 ont déjà accompli leur devoir citoyen. Le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Emmanuel Zongo qui a voté dans ce bureau a appelé les électeurs de sa circonscription territoriale à sortir massivement pour choisir leurs dirigeants. « Nous vivons un moment très important de la consolidation de notre démocratie. Comme tous les autres Burkinabè, je suis venu exercer mon droit civique en choisissant librement les autorités du pays », souligne le gouverneur. A la place de révolution où sont installés 7 bureaux, quelques électeurs forment deux fils d’attente devant les bureaux 6 et 7. Dans l’ensemble, le scrutin se déroule normalement selon les responsables des bureaux de vote de ce centre. Au bureau de vote 2, sur un total de 276 inscrits, 47 ont déjà voté à 10 heures.
Pour la première fois, des détenus pourront accomplir leur droit de vote. Dans la maison d’arrêt et de correction de Gaoua, ils sont au nombre de 22 à bénéficier de cette faveur. Pour T.L., l’un des détenus-électeurs, c’est une joie pour lui de pouvoir accomplir cet acte. « Je suis content de pouvoir choisir aussi mes dirigeants même étant en prison », reconnait-il.
Elysée YOUL
(Correspondant)