Production de manioc : « Le Burkina est une référence… », Nahondomon Palenfo, entrepreneur agricole

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Le Burkina Faso produit les meilleures boutures améliorées de manioc dans la sous-région ouest-africaine. En la matière, les productions du secrétaire général de l’Union des coopératives de producteurs de semences du Sud-ouest, Nahondomon Palenfo, se présentent comme la référence qualité.

 

Sur plus de 60 hectares, l’entrepreneur agricole, Nahondomon Palenfo, entretien des plants de manioc à perte de vue aux encablures de Gaoua dans la région Sud-ouest du Burkina Faso. Le manioc ne figure pas parmi les spéculations agricoles traditionnelles du pays. Mais grâce à la coopération entre la recherche scientifique et l’agriculture, le Burkina Faso tend à s’imposer comme un pays producteur de manioc. Cette année, M. Palenfo a emblavé 60 ha destinés à la consommation et 12 ha pour la bouture (semence de manioc). Il exploite la variété améliorée dénommée V5. « En moyenne, au bout de 8 mois, je récolte entre 30 et 40 tonnes par hectare. Pour l’exploitation en cours je m’attends à au moins 1 200 tonnes », confie-t-il. Au-delà du rendement, l’entrepreneur agricole revendique une sorte de label qualité sur sa production : « Le Burkina Faso est une référence dans la production de bouture améliorée de manioc dans la sous-région. Mon champ a été identifié comme une exploitation saine, c’est-à-dire, que nous respectons les normes de production de la semence, et à ce titre, nous pouvons ravitailler d’autres pays. Ici nous maitrisons la technologie de la production. » Ainsi, que ce soit en production de plants, ou de tubercules, le secrétaire général de l’union des coopératives de producteurs de semences du Sud-ouest a imposé son nom en ce qui concerne le manioc. Il s’est lancé dans la filière depuis 2007, « pour faire des affaires », faisant suite à la campagne de vulgarisation opérée au sommet de l’Etat. Et depuis lors, M. Palenfo produit du manioc, en campagne sèche comme humide. La filière s’est effectivement révélée porteuse pour l’entrepreneur agricole. Les transformatrices du manioc et les producteurs qui achètent ses semences lui permettent de réaliser de bons chiffres d’affaires. « Le manioc est la production la plus rentable et la moins coûteuse. Le traitement n’est pas exigeant et il ne nécessite pas de traitement particulier », assure-t-il. En définitive, il n’y a que la divagation des animaux, nuisibles à ses plantations, qui constituent la tâche d’ombre à son entreprise agroéconomique.

Drissa TRAORE

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