Le Comité national de gestion de la pandémie de la COVID-19 a organisé, un forum placé sous le thème: « Remobiliser la Nation entière pour intensifier la riposte face à la Covid-19 et apprendre à vivre avec », le 22 septembre 2020, à Ouagadougou.
Face à la recrudescence de la maladie à coronavirus, le gouvernement burkinabè intensifie ses stratégies de riposte. Des stratégies de riposte dont le but est de remobiliser l’ensemble des acteurs à la maladie et aussi à trouver les voies et moyens pour vivre avec elle. Il a organisé à ce effet, un forum du comité national de gestion de la crise de la pandémie de la COVID-19, hier 22 septembre 2020 à Ouagadougou. Ont pris part à ce séminaire, les organisations de la société civile (OSC), les chefs coutumiers et religieux, les syndicats, les partis politiques et les groupes sociaux professionnels.
Pour le Secrétaire exécutif du Comité de gestion, le Colonel-major Naba Théodore Palé, si le coronavirus regagne du terrain, cela est dû au fait qu’une bonne partie de la population n’y croit toujours pas. Pour ces septiques, a-t-il dit, le coronavirus est une invention du gouvernement ou une maladie des riches. C’est pourquoi, il a jugé opportun la tenue de ce forum qui offre un cadre de rencontre pour présenter le Plan national de réponse à la maladie à coronavirus. A ce propos, six axes prioritaires ont été identifiés. Il s’agit du renforcement de l’engagement communautaire, le soutien des Partenaires techniques et financiers, la promotion de la recherche et l’opérationnalisation du comité sectoriel. Le Coordonnateur national de la riposte à la COVID-19, Dr Brice Bicaba qui est revenu sur la situation épidémiologique de la maladie, a noté que les personnes âgées sont les plus exposées au virus et les populations doivent continuer à respecter les gestes-barrières.
Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré a rappelé que face aux milliers de morts enregistrés dans le monde et une cinquantaine au Burkina Faso, il était nécessaire que le Burkina Faso réagisse. C ‘est ce qui a justifié la prise de mesures restrictives sous la houlette du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. « Environ 400 milliards F CFA ont été déboursés pour soulager tous les secteurs d’activités, compromis par la maladie », a soutenu le Premier ministre. Le comité national a souhaité que d’ici à la fin de l’année 2020, que le Burkina Faso ait pu surmonter la crise, tout en vivant avec cette maladie comme les autres maladies.
A ce propos, certains chefs coutumiers se sont engagés à intensifier les actions de sensibilisation dans les villages, d’autres se sont dit inquiets à cause de la porosité des frontières, alors que la réouverture officielle des frontières terrestres n’est pas d’actualité. « Nous luttons et nous continuerons de lutter avec tout ce que nous avons sous la main contre cette maladie. Il est de notre devoir d’apporter notre appui pour juguler le coronavirus », ont déclaré les chefs coutumiers.
Les Organisations de la société civile, elles, ont plutôt plaidé pour que l’Etat accorde une subvention aux médias de service public, une condition indispensable pour assurer la visibilité de leurs actions contre la maladie dans les coins et recoins du pays. Certains ont recommandé au gouvernement que deux tests de dépistage soient organisés pour les voyageurs avant leur entrée au pays, pour plus de fiabilité sur leur état de santé. Le respect des mesures barrières dans les écoles préoccupe les acteurs, et selon les agents de santé, il faut vite agir pour éviter que la situation n’échappe au contrôle d’ici la rentrée officielle des classes. A ce propos, le Premier ministre a indiqué que près de 12 millions de masques seront prêts pour cette rentrée.
Miche BADO
