Le ministère de la Justice organise la 9e conférence annuelle des greffiers, les 17 et 18 septembre 2020, à Ouagadougou afin de permettre aux auxiliaires de justice de s’imprégner des règles d’éthique et de déontologie qui régissent leur profession.
Le corps des greffiers est régi par un statut autonome qui a permis l’adoption d’un code éthique et de déontologie par décret le 22 novembre 2019. Pour mieux s’imprégner de ce document, les greffiers burkinabè ont tenu leur 9e conférence annuelle, les 17 et 18 septembre 2020, à Ouagadougou, sous le thème : «Règles déontologiques et responsabilité du greffier ». Selon le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, René Bagoro, cette conférence, créée depuis 2011, est un cadre par excellence pour mener des réflexions autour des thématiques « pertinentes » entrant dans le cadre de l’accomplissement des missions assignées au corps des greffiers et envisager des solutions pour l’intérêt de la justice, en général et du personnel, en particulier.
Pour lui, le choix du thème vise l’instauration de la discipline et du sens de responsabilité au sein du corps. Pour ce faire, le ministre Bagoro a, d’abord, rappelé aux greffiers le rôle majeur qu’ils jouent pour une bonne administration de la justice. Puis, il les a exhortés à observer «scrupuleusement » les principes de bonne conduite. Ce qui permettra, selon lui, d’accorder du crédit au corps des greffiers et partant à la justice toute entière.
« Le corps des greffiers constitue un acteur incontournable de l’activité juridictionnelle. La rencontre nous permettra d’attirer l’attention de chacun sur la nécessité de bien se comporter et d’éviter des actes contraires à l’éthique comme la corruption », a expliqué le ministre Bagoro. Le directeur des greffes, Hatté Simporé, a, quant à lui, précisé que le nouveau code du corps de greffier définit un certain nombre de principes, de valeurs et de responsabilités que les greffiers doivent respecter dans leurs fonctions.
« Il est nécessaire de rappeler ces différentes règles et voir dans quelle mesure toutes ces valeurs peuvent être respectées par les greffiers pour l’intérêt des justiciables et de la justice », a-t-il précisé. A la question de savoir si le choix du thème de la cérémonie s’explique par la récurrence des manquements au sein du personnel, M. Simporé a répondu que « la situation n’est pas aussi alarmante ». Le rappel des textes, a-t-il noté, a principalement pour but de prévenir d’éventuels dérives et d’interpeler les participants qu’ils ont des droits, mais aussi des obligations à respecter.
La Rédaction