La Fondation Jean-Paul II célèbre ses 41 ans ce vendredi 22 octobre 2021, à Ouagadougou. Plus de quatre décennies d’engagement en faveur des personnes vulnérables du Sahel. Les premiers responsables ont tenu à faire une halte pour témoigner leur reconnaissance aux bonnes volontés qui se sont impliquées dans la bonne marche de l’institution mais aussi appeler à la mobilisation pour plus d’action.
La Fondation Jean-Paul II à 41 ans. Malgré les difficultés rencontrées au cours de son cheminement, elle continue à être un signe tangible de la sollicitude de l’Eglise envers les populations du Sahel. Ce vendredi 22 octobre 2021, afin que l’appel du Saint Pape Jean-Paul II, à Ouagadougou, le 10 mai 1980, demeure à jamais un signe efficace de l’amour de l’Eglise pour ses fils et filles de l’Afrique occidentale, les premiers responsables de la Fondation ont marqué une halte pour disent-ils, faire le bilan.
Le Cardinal Philipe Ouédraogo est revenu sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la région du Sahel de façon générale. A l’en croire, l’Eglise, est toute aussi préoccupée par l’ensemble des drames humains qui sévissent au Sahel. Il est urgent a-t-il poursuivi, qu’aujourd’hui, plus que jamais, de trouver des voies et moyens pour soulager les souffrances des populations. L’Archidiocèse de Ouagadougou, a-t-il informé, a entrepris, de son côté, quelques initiatives pour marquer sa solidarité et sa fraternité à l’égard de ses frères et sœurs qui souffrent. Il voudrait que ces actions fassent tachent d’huile et soient un levier pour créer une chaine de l’espoir.
Le Noce apostolique, le Cardinal Michel Crotty, prenant la parole pour livrer le message du Pape François, a laissé entendre que la Fondation à contribué à améliorer la situation humanitaire au Sahel qui est de plus en plus menacée par l’insécurité. Il est donc important, a-t-il dit, qu’au moment où tous semblent avoir pris conscience de la fragilité des autres, de manifester leur solidarité de façon concrète. Ainsi, il a conseillé chacun de laisser de côté son orgueil, sa puissance, pour s’occuper de plus fragile que lui car la solidarité est plus que jamais menacée au Sahel. Le Souverain pontife a lancé un appel à toutes les bonnes volontés, d’œuvrer pour la paix car sans elle, il n’y a pas de développement. « J’en appelle à tous les acteurs en Afrique et aux décideurs politiques de continuer à œuvrer pour que la paix revienne au Sahel. Il n’y a plus de temps pour la réflexion, il faut agir. Car tout le monde doit vivre dans la dignité et s’épanouir pleinement. Agissons en prenons des décisions courageuses et concrètes », a exhorté le Pape François.
Le président du Conseil d’administration de la Fondation, Mgr Lucas Kalifa Sanou a soutenu dans son discours que l’institution couvre neuf pays du Sahel pour une superficie de plus 5,3 millions de Km2. La population quant à elle, est estimée à plus de 107 millions. Il a relevé que la Fondation a apporté la joie, susciter l’espoir, soulager les souffrances des sahéliens et redonner des couleurs à la vie au Sahel. C’est une enveloppe de plus de 32 milliards de francs CFA qui a été investie dans le financement de 5597 projets de formation et de réalisation à l’échelle de 43 diocèses. Cependant, les défis de la Fondation restent énormes.
A la suite de ce bilan détaillé par Mgr Sanou, le Cardinal Peter Trukson a exhorté tout le monde à s’inscrire dans la mesure du possible, dans la chaine de solidarité avec les femmes et hommes du Sahel. « En rendant grâce à Dieu pour sa bonté, nous rendons également hommage à tous ceux par les sacrifices desquels les souffrances d’une multitude de personnes ont été apaisées. Que Saint Jean-Paul II continue de veiller sur les œuvres de la Fondation et sur chacun de nous », a-t-il invoqué.
Timothée HIEN
