L’International rescue commitee a organisé le vendredi 8 décembre 2023 à Ouagadougou, une randonnée pédestre suivie d’une conférence-débat. L’activité entre dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, campagne menée annuellement sur le plan international par la société civile.
Le vendredi 8 décembre 2023, des acteurs de la société civile, des élèves et des étudiants, ont marché aux couleurs de l’International rescue commitee (IRC) pour dénoncer les violences faites aux femmes et aux filles.
Partis du siège de l’ONG IRC au quartier Zogona de la ville de Ouagadougou, les marcheurs ont arpenté quelques artères avant de rejoindre le siège de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) pour une conférence-débat. Un concours de dessin a également mis en compétition des artistes sur la thématique.
Ces activités sont organisées à l’occasion des 16 jours d’activisme contre la violence sexiste à l’égard des femmes et des filles. « Nous sommes au 14e jour de la campagne et cette mobilisation démontre l’engagement de la société civile contre toute forme de violences basées sur le genre. La violence à l’égard des femmes est la violation des droits humains la plus rependue au monde. Cette année, l’objectif est d’amplifier les engagements et le plaidoyers », a laissé entendre le directeur pays de IRC, Mouhamadou Abdoulaye Diaw.
L’ambition, a-t-il ajouté, est d’amener les acteurs de l’humanitaire, de la société civile et de la population en générale à agir ensemble pour éradiquer ces violences.
Des panélistes ont animé la conférence sur diverses thématiques en lien avec le thème de l’année « Lutte contre les violences sexuelles liées au terrorisme dans un contexte de crises sécuritaire et humanitaire : enjeux, défis et perspectives ».
Le coordonnateur Protection et autonomisation des femmes (WPE) à IRC, Martin Nyanguba a présenté le Programme Impliquer les hommes par le biais de pratiques responsables (EMAP) dont l’objectif est d’impliquer les hommes dans un processus de changement de comportement individuel.
A l’entendre, c’est une intervention primaire avec deux composantes à savoir des sessions de dialogue entre femmes et des discussions entre les hommes sur les priorités des femmes.
4588 cas de violences en neuf mois
« Les participants dans EMAP doivent être des exemples de changements de comportement dans leurs familles », a expliqué Martin Nyanguba. Il a expliqué que la plupart des acte violences faites aux femmes sont commises par les hommes. C’est pourquoi, a-t-il précisé, le programme vise un changement de comportement des hommes car ils peuvent prévenir les violences en devenant des alliés privilégiés.
Zénabou Ilboudo de l’Intégration des violences basées sur le genre (AoR VBG), a livré quelques statistiques sur le phénomène. Elle a relevé qu’entre janvier et septembre 2023, 4588 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés dont 476 cas de violences sexuelles.
Quant à la prise en charge des victimes, elle noté que 100% des cas ont reçu une prise en charge psychologique, 20% une prise en charge médicale et 6% ont obtenu une réinsertion socio-économique.
L’ONG IRC a pour mission d’aider les personnes dont les vies et les moyens de subsistance sont ébranlés par les conflits, les catastrophes naturelles à survivre, se relever et à prendre en main leur avenir. Elle intervient au Burina Faso pour contribuer à apporter une réponse à la crise dans les domaines de la protection, relèvement économique, santé-nutrition.
Joseph HARO