Dans le cadre du lancement de la commémoration de l’an II de la stratégie mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus, la coalition burkinabè contre le cancer (COBUCAN) a animé une conférence de presse, le jeudi 17 novembre 2022 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre était de s’entretenir avec les Hommes de médias à être des relais auprès du public pour vaincre ce mal.
Réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus d’ici à 2030; tel est l’objectif de la Coalition burkinabè contre le cancer (COBUCAN) et de l’organisation mondiale de la sante. Pour y parvenir, trois actions constituent de véritables barrières contre le cancer du col à savoir une vaccination des jeunes filles âgées de 9 à 14 ans contre le virus HPV appelé Human Papilloma Virus, la sensibilisation des femmes à faire un dépistage et la mise à disposition des femmes atteintes du cancer, d’un traitement adéquat. « Le cancer du col de l’utérus est l’un des cancers les plus fréquents. C’est le cancer le plus létal de la femme. C’est un décès toutes les 2 minutes dans le monde », a déclaré le Pr Nayi Zongo, président de la COBUCAN.
En faisant l’état des lieux du cancer au Burkina Faso, Pr Zongo, a déploré le fait que malgré les efforts consentis par le gouvernement à rendre gratuit le dépistage des lésions précancéreuses et du traitement, il y a moins de 10% des femmes qui se rendent dans les structures de santé pour se faire dépister. C’est pourquoi, il a estimé que ce faible taux est en parti lié à un défaut de communication, de sensibilisation, de génération de la demande.
A cet effet, il a exhorté les hommes de médias à jouer leur partition dans la lutte contre le cancer en étant des relais afin d’amener la population à se protéger. Et de paraphraser une directrice de la santé en ces termes : « la santé humaine est beaucoup trop importante pour qu’on la laisse dans les seules mains des médecins ».
Par ailleurs, Pr Nayi Zongo a noté que malgré les deux premières barrières contre le cancer du col de l’utérus des cas de cancer surviendront. Il a laissé entendre que la vigilance médicale doit alors rester de mise pour les détecter tôt et les traiter. « La vaccination, le dépistage, le traitement des lésions précancéreuses et la détection précoce des cas de cancer permettent la prévention et la réduction du nombre de décès », a-t-il signifié.
A l’exemple des pays comme l’Australie qui a presque éliminé le cancer et du Burkina Faso qui doit l’éliminer impérativement un film titré « Conquering cancer, éliminons le cancer du col de l’utérus pour l’histoire » a été projeté pour amener les acteurs à agir.
Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO