Dans cette déclaration, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) dit attendre du Président du Faso, qu’il annonce les décisions fortes qu’il a promises et que les populations attendent, pour rétablir le lien de confiance avec l’opinion. L’ancien parti d’opposition déplore fortement la suspension de ce dialogue. Ainsi, il appelle l’opposition actuelle à revenir à la table de discussion.
« Notre pays a été récemment le théâtre d’attaques terroristes lâches et barbares qui ont endeuillé les populations, semé la désolation dans les cœurs et installé un profond malaise au sein de l’opinion publique.
A Solhan, dans le Yagha, dans la nuit du 4 au 5 Juin 2021, des populations civiles innocentes ont été froidement massacrées par les ennemis de notre nation, et le très lourd bilan qui en a résulté a consterné les Burkinabè. Pendant que les Burkinabè s’interrogeaient sur ce drame et pleuraient leurs filles et fils, une embuscade lâche a été tendue contre nos forces de police sur l’axe Barsalogho – Foubé. Il en a résulté plus d’une dizaine de policiers et de soldats tués.
En ces circonstances douloureuses, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) présente une fois de plus ses condoléances les plus attristées et sa compassion aux familles éplorées.
Notre parti réaffirme son soutien plein et entier à nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS), et aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), qui se battent avec abnégation, souvent jusqu’au sacrifice suprême, pour assurer notre quiétude. Il les encourage à continuer de faire preuve d’engagement et de témérité.
Ces épisodes dramatiques ont posé légitimement au sein de l’opinion, la question de l’efficacité de notre dispositif de défense et de sécurité. Notre parti note que le Président du Faso a lui-même posé le diagnostic du disfonctionnement qui semble affecter les chaines de commandement et saper la cohésion au sein des organes décisionnels, lorsqu’il affirme vouloir « consolider l’efficacité, l’unité et la cohésion du commandement, dans le respect de la discipline militaire qui a toujours fait la force des armées ».
La discipline est en effet la principale force des armées. Et en temps de guerre, cette discipline devient encore plus primordiale. En tant que Chef suprême des armées, si le Président du Faso a observé des insuffisances à ce niveau, l’Union pour le Progrès et le Changement l’exhorte à aller au fond des choses, sur la chaine Défense /Sécurité et à servir très rapidement à la nation, des actions très fortes, qui permettront de rétablir la discipline et la cohésion dans les chaines de commandement et de redonner espoir aux populations.
Dans la même veine, notre parti est attentif au sort des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). L’UPC avait, et à son temps, approuvé et voté la loi qui portait cette initiative. La mention des VDP dans l’adresse du Président du Faso, nous rassure que très vite, leur action sera reconsidérée et que les appuis qu’ils attendent leur seront accordés.
L’émoi provoqué par les tueries a mis hors d’elles les populations de certaines localités, qui n’ont pas hésité à descendre parfois dans la rue pour exprimer leur colère. Tout en comprenant leur exaspération légitime, l’UPC exhorte nos vaillantes populations à demeurer strictement dans le cadre de la loi et des règlements administratifs.
Dans ces circonstances difficiles, l’Union pour le Progrès et le Changement, dont l’attachement aux principes républicains est connu de tous les Burkinabè, renouvelle sa confiance et son soutien indéfectible au Président Roch Marc Christian KABORE, chef de l’Etat légitimement consacré par les Burkinabè pour conduire à leur destinée, et aux institutions républicaines, socle de notre Etat de droit et garant de nos libertés et droits fondamentaux.
Notre parti attend du Président du Faso qu’il annonce les décisions fortes qu’il a promises et que les populations attendent, pour rétablir le lien de confiance avec l’opinion, et montrer à nos ennemis sa ferme résolution à les anéantir.
La détérioration du climat sécuritaire a eu des répercussions sur le dialogue politique qui a débuté dans notre pays le 17 Juin dernier. L’Union pour le Progrès et le Changement déplore fortement la suspension de ce dialogue. Cette instance, à laquelle notre parti a eu l’occasion d’apporter sa touche personnelle dans un passé récent, a permis d’aboutir à des consensus salutaires pour le progrès de notre démocratie, et à l’organisation de scrutins apaisés.
C’est pour cela que l’UPC lance un appel à l’opposition politique, pour qu’elle revienne au dialogue politique et s’abstienne de toute action susceptible de mettre à mal la cohésion sociale, en ces temps difficiles que vit notre pays.
Enfin, la situation sociopolitique que connait actuellement notre pays, pose en des termes urgents, la question de la réconciliation nationale, important chantier du Président du Faso.
Face au terrorisme, seuls doivent prévaloir l’unité, la cohésion, l’engagement patriotique et la détermination collective.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso ! »
Pour le Bureau Exécutif Central
Dénis NIKIEMA
1er Vice Président