Marie Stopes Burkina a organisé une formation sur la planification familiale et les violences basées sur le genre, les 29 et 30 septembre 2020, à Banfora au profit d’une cinquantaine de journalistes.
Contribuer à l’amélioration de l’accès des jeunes, femmes et couples à des informations et à des services de santé sexuelle et de la production de haute qualité. Tel est l’objectif de Marie Stopes Burkina (M.S.B), à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de la contraception célébrée chaque 26 septembre. Et pour atteindre cet objectif, l’Organisation non-gouvernementale a initié, les 29 et 30 septembre 2020 à Banfora, une formation sur la planification familiale et sur les violences basées sur le genre en faveur d’une cinquantaine d’Hommes de médias venus des 13 régions du Burkina Faso. Au cours de cette session de renforcement des capacités, les différentes méthodes contraceptives notamment celles traditionnelles (séparation de couple), naturelles (collier du cycle) et celles hormonales (implants sous cutanés) ont été expliquées aux journalistes.
Les avantages ont été enseignés, à savoir la protection contre les maladies sexuellement transmissible, la réduction de la mortalité infantile et maternelle et la prévention des grossesses à risque. Les approches utilisées par les services de planning familial ont été apprises aux Hommes de presse. L’on peut citer entre autre le respect des valeurs socioculturelles des clients, intégration de la planification familiale dans les centres de santé et l’accessibilité des services.
Pour ce qui concerne les violences basées sur le genre, il est ressorti que 30% des femmes et filles dans le monde ont subi la violence physique ou sexuelle exercée par un partenaire intime au monde en 2010, selon l’Organisation mondiale de la santé. Et qu’au Burkina Faso, un tiers des femmes a subi des violences basées sur le genre. Ce qui constitue un problème de santé publique, dont le système est interpelé.
En marge de la formation, les autorités gouvernementales ont lancé la gratuité de la planification familiale dans la ville de Banfora. Marie Stopes a, donc, profité présenter ses points de prestation gratuite de planning familial ainsi que le démarrage officiel des activités de l’équipe mobile de la cité du paysan noir.
Selon le représentant résident de Marie Stopes Burkina, Sylvain Ricard, les attentes sont la connaissance des interventions de son institution par le grand public. C’est pourquoi, de concert avec le gouvernement et les organisations de la société civile, elle travaille pour l’accès des services de la santé sexuelle aux personnes vulnérables. « L’équipe mobile de Banfora permet d’être plus proche des populations pour qu’elles puissent planifier la venue de leurs enfants », a-t-il souligné.
A l’écouter, 80% des femmes burkinabè ont entendu parlé des méthodes contraceptives, mais 22% de celles qui sont en couple utilisent une méthode contraceptive. A cela, il a fait savoir que les grossesses rapprochées et précoces sont courantes. C’est après observation de toutes cet état des choses, a-t-il dit, que son institution a pris l’engagement de diversifier ses offres de services en ajoutant le dépistage des lésions cancéreuses du col de l’utérus et des infections sexuellement transmissibles. Marie Stopes, a cité M. Ricard, a quatre cliniques, neuf équipes mobiles, 34 Marie Stopes Ladies et plus d’une centaine de CSPS. « Nous avons des centres de contacts, dont le 3005, pour toute demande d’information ou de conseil », a-t-il conclu.
Marie Stopes Burkina est issue de Marie Stopes International qui est une entreprise sociale à but non lucratif. Elle œuvre dans la défense des droits fondamentaux des couples et des individus à décider librement et sans contraintes du nombre et de l’espacement de leurs enfants.
Frank POUGBILA
