Le congrès constitutif de l’Alliance nouvelle administration générale (ANAG), un nouveau-né du monde syndical burkinabè pour défendre les droits du personnel du ministère en charge de l’administration territoriale, a eu lieu ce samedi 9 janvier 2021. A la suite du congrès, les acteurs ont échangé avec la presse.
Un nouveau syndicat est né dans le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale ; l’Alliance nouvelle administration générale (ANAG). Face à la presse ce 9 janvier 2021, les acteurs de ce syndicat ont donné les raisons de la création de cette nouvelle structure devant défendre les droits des personnels de leur département de tutelle.
Ce nouveau Syndicat a dénoncé la »mauvaise gestion » du Syndicat national des administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) auquel ses membres faisaient partie.
Selon le Secrétaire général de l’ANAG, Jean-Pascal Ima, adjoint administratif, ce syndicat créé en 2016 qui devait défendre leurs revendications et améliorer leurs conditions de vie et de travail a échoué dans ses missions. Pire, a-t-il, dit, cette structure s’est illustrée négativement en divisant le personnel par des pratiques qualifiées par l’ANAG de malsaines, mensongères et de fausses promesses.
Ce syndicat, a dénoncé M. Ima était utilisé à des fins personnelles, de favoritisme, d’opportunisme et de connivence qui ‘’pourrissait’’ l’atmosphère entre les agents du même département. C’est pourquoi, Jean-Paul Ima soutient que l’ANAG veut défendre l’intérêt des travailleurs en tout temps et en tout lieu, contrairement aux autres syndicats de l’administration civile qui fonctionnaient comme des copains, qui ne défendaient pas les droits moraux et matériels des travailleurs, mais un canal de favoritisme dans lequel, seule la voie des responsables compte.
D’ores et déjà, le porte-parole confie que 975 travailleurs issus de toutes les régions sont membres de l’ANAG. « Un nombre qui ira grandissant dans le futur », foi de l’adjoint administratif. A l’entendre, l’Alliance, nouvelle administration générale est née pour unir et organiser le personnel des emplois d’administrateurs civils, secrétaires administratifs, adjoints administratifs et autres personnels du ministère de l’administration territoriale. « Nous allons veiller à la défense vigoureuse des intérêts matériels et moraux des membres du syndicat, contre toute sorte d’arbitraire, d’iniquité, de népotisme et de gabegie. Nous allons aussi veiller au respect et à la promotion des libertés démocratiques et syndicales des travailleurs », souligne Jean-Paul Ima. Toutefois, il a précisé que l’ANAG ne saurait être utilisée par ses membres comme instrument de vengeance ou bâton de punition d’un administrateur ou encore comme instrument de chantage de l’autorité pour arracher des subsides personnels.
Sosthène NIKIEMA