Le Centre d’information, de formation et d’étude sur le budget a procédé au lancement de « l’Indice genre ». Un outil d’évaluation annuelle du niveau de prise en compte du genre dans les politiques publiques de l’Etat. C’était au cours d’un atelier tenu ce mercredi 3 novembre 2021.
Au Burkina Faso, la performance de la prise en compte du genre dans les politiques publiques et dans les institutions est autour de 39 sur 100.
C’est dire que les inégalités de genre touchent encore fortement tous les domaines et les secteurs de la vie socio-économique, malgré l’adoption d’une Politique nationale genre (PNG) en 2009, selon le Centre d’information, de formation et d’étude sur le budget (CIFOEB).
Pour contribuer à inverser cette tendance, le CIFOEB, dans le cadre de la mise en œuvre de son projet : « Champion genre » déroulé depuis juin 2020, a développé un indice genre en vue de mesurer le niveau de prise en compte du genre dans les politiques et programmes de développement.
Cette unité de mesure a été lancée officiellement ce mercredi 3 novembre 2021, au cours d’un atelier. Cette « indice » mesure trois dimensions : la dimension politique, économique et sociale.
Chaque dimension a un ensemble d’indicateurs et de poids.
Selon le directeur exécutif du CIFOEB, Youssouf Ouattara, si les inégalités liées au genre sont adressées dans les politiques publiques et les institutions, les conditions d’un développement inclusif se créeront avec des citoyens résilients face aux vulnérabilités.
Cet outil donc, a l’en croire, est mis à la disposition des pouvoirs publics, des acteurs non étatiques et des partenaires pour les éclairer à la décision.
Avec cet instrument, à tout instant, les utilisateurs peuvent disposer d’une photographie du genre afin de pouvoir définir des politiques qui ne creusent pas davantage le fossé. M. Ouattara a indiqué que la définition du contenu de « l’Indice genre » a été participative.
Ainsi, les ministères sectoriels, l’Assemblée nationale, les organisations de la société civile et des personnes ressources y ont pris part.
Ce produit a été une réalité grâce à l’accompagnement financier de DIAKONIA et tous les partenaires du guichet Fonds commun genre, foi du directeur exécutif du CIFOEB.
La qualité de la collaboration avec les maires des communes partenaires a été également soulignée au cours du lancement de « l’Indice genre ».
Du reste, le Coordonnateur en charge du Fonds commun genre à DIAKONIA, Sié Hien a laissé entendre que le projet est pertinent. Toute chose qui a valu l’accompagnement du Fonds commun genre (FCG). « Nous espérons comme l’a dit le directeur exécutif qu’il va contribuer à la lutter contre les inégalités au Burkina Faso », a-t-il espéré.
Timothée HIEN