Grand banditisme : ils ont déterré des crânes humains à Zoungou espérant devenir ‘’riches et puissants’’

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Le Service régional de la Police judiciaire du Centre (SRPJ-C) a organisé une conférence de presse ce mardi 13 juillet 2021 pour présenter un réseau de malfrats spécialisé dans les vols à mains armés.

Des armes de guerres, un paquet de munitions contenant 18 cartouches de 7,65 millimètres, un pistolet automatique de marque TISSAS, deux chargeurs de pistolet automatique dont un garni de 12 munitions, 5 motocyclettes et 2 crânes humains et la somme de 830.000 F CFA. C’est la composition du butin saisi aux mains de sept présumés délinquants mis hors d’état de nuire par le Service régional de la Police judiciaire du Centre.

« Au nombre de sept personnes dont un de nationalité étrangère, le gang était dirigé par un ancien homme de tenue surnommé ‘’Ladji’’, un récidiviste qui appartenait aux forces armées. Ces présumés malfrats, dont l’âge est compris entre 29 et 42 ans, ont été interpellés par le Service Régional de la Police Judiciaire du Centre alors qu’ils venaient d’effectuer leur dernière opération dans la soirée du 15 juin 2021, au cours de laquelle ils ont retiré 8.000.000 F CFA à un entrepreneur et blessé son petit-fils par balle », a expliqué le Commissaire Sayibou Galbané.

Selon les explications données par les flics, les bandits utilisaient les crânes humains pour faire du ‘’wak’’ d’argent. Et la personne chargée de gérer ce volet mystique leur a fait comprendre que pour devenir riches et puissants, il leur fallait des personnes lynchées à mort. Les malfrats ont donc profané des tombes pour déterrer des crânes humains dans le village de Zoungou dans la province du Ganzourgou (région du Plateau Central).

Par ailleurs, il est ressorti que les bandits parcouraient les grandes artères de la ville de Ouagadougou pour identifier leurs potentielles cibles. Et des confidences du Commissaire Sayibou Galbané, les victimes étaient généralement des personnes physiques, des hommes d’affaires, des commerçants, des entrepreneurs ou encore toute personne détenant une forte somme d’argent.

Le conférencier a précisé que l’élément des FDS appréhendé et présenté comme le cerveau du groupe est bien connu des fichiers de la police judiciaire pour avoir été déféré plusieurs fois pour des faits de grandes criminalités. Interpellé en février 2020 par le commissariat de Boulmiougou et remis à la gendarmerie nationale. Déféré par la gendarmerie, il a été mis en liberté provisoire en mai 2020. En Août 2020, il a été déféré par la Brigade de recherche et d’investigation criminelle pour les mêmes faits de grand banditisme avant d’être libéré provisoirement en octobre 2020. L’intéressé est à sa 3ème interpellation depuis février 2020.

Ils ont assuré que l’enquête se poursuit afin de retrouver deux autres membres du réseau. Mais en attendant, les sept mis aux arrêts seront présentés au Procureur, près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou 1 pour la suite de l’affaire.

Sosthène NIKIEMA

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