L’Agence de financement et de promotion des Petites et moyennes entreprises (AFP-PME), en collaboration avec le Projet d’appui à l’emploi des jeunes et développement des compétences en milieu rural (PADEJ-MR), a organisé le samedi 20 novembre 2021 à Koudougou, des sessions d’information et de sensibilisation au profit des jeunes et femmes porteurs de projets.
Trois sessions d’information et de sensibilisation ont été réalisées dans la région du Centre-ouest, à l’endroit des jeunes et des femmes, en vue du lancement de recrutement d’une deuxième cohorte de 100 jeunes porteurs de projets. C’était le samedi 20 novembre 2021 dans la cité du Cavalier rouge, avec l’Agence de financement et de promotion des Petites et moyennes entreprises (AFP-PME), en collaboration avec le Projet d’appui à l’emploi des jeunes et développement des compétences en milieu rural (PADEJ-MR).
L’objectif est de vulgariser les missions du dispositif d’incubation de l’agence dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui et d’inciter les jeunes à postuler massivement. Le PADEJ-MR, initié par le gouvernement burkinabè avec l’accompagnement technique et financier de la Banque africaine de développement (BAD), est selon le directeur régional en charge du Commerce du Centre-ouest, Christophe Nonguierma, sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse, de la promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi.
De l’avis de M. Nonguierma, le but du projet est de contribuer à l’amélioration de l’employabilité et de l’entrepreneuriat des jeunes, dans les secteurs agro-sylvo-pastoraux et les filières porteuses en milieu rural.
Le PADEJ-MR s’articule autour de trois composantes complémentaires, notamment la composante à « L’appui à l’entrepreneuriat des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur dans l’agriculture et l’agri business ». Et c’est l’AFP-PME comme l’a indiqué le directeur régional, qui a en charge, l’exécution de la sous composante : « Incubation des jeunes diplômés ».
A l’entendre il y a eu une première phase et 57 jeunes sont dans le projet d’incubation. « C’est-à-dire qu’ils sont dans un système de formation. Ils seront accompagnés jusqu’à la maturation de leurs projets et également au financement », a fait savoir M. Nonguierma.
Le représentant du coordonnateur du PADEJ-MR, Hamadou Gambari Diallo, a insisté sur le processus d’incubation qui est d’une durée d’un an pour les jeunes diplômés, parce qu’il a confié que des jeunes ont reçu des financements de par le passé et il y a eu des difficultés dans le recouvrement. « Ce problème est dû au fait qu’il n’y a pas eu d’encadrement, ni de suivi. Cette situation a plombé les fonds nationaux », a-t-il déploré. Il a annoncé qu’il est prévu la création de deux incubateurs pour accompagner les jeunes non diplômés en milieu rural.
50 millions F CFA pour accompagner les projets
La directrice des partenariats et du développement des projets, Mariam Bangagné, a signifié que l’appel à candidature qui a été lancé ce 20 novembre, sera clos le 17 décembre prochain.
Pour les critères d’admissibilité, elle a noté qu’il faut être âgé de 18 à 35 ans pour les hommes et jusqu’à 50 ans pour les femmes. « Il faut avoir au minimum le BAC, avoir un projet dans le secteur agro-sylvo-pastoral, la transformation agroalimentaire, les bâtiments, l’artisanat et dans les métiers émergents », a-t-elle détaillé.
Elle a rappelé que le projet doit être dans l’une des quatre régions d’intervention du PADEJ-MR à savoir, le Nord, le Centre-ouest, la Boucle du Mouhoun et le Centre-nord. Pour Mme Bangagné, ceux qui seront admis en incubation vont bénéficier entre autres, de formation, de coaching, de voyage d’étude, d’immersion en entreprise au niveau de l’AFP-PME.
« Il est prévu des financements compris entre 2 et 50 millions F CFA, mis en place par le PADEJ-MR, pour accompagner les jeunes », a-t-elle clarifié. Le représentant de la vice-présidente chargée des relations universités-entreprises, Dr Mahamoudou Oubda, a félicité les initiateurs de cette rencontre, qui va mieux outiller les étudiants, afin qu’ils puissent être compétitifs sur le marché de l’emploi. « Il faut que les jeunes diplômés saisissent ce genres d’opportunités, pour augmenter leurs capacités intellectuelles et s’insérer harmonieusement dans la société, parce que la formation ne s’arrête pas à l’université », a-t-il soutenu.
Yacine ZONGO