Enquête PMA sur la planification familiale : la prévalence contraceptive passe de 28% en février 2020 à 32% en mars 2021

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L’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) et l’ONG Jhpiego ont organisé en collaboration avec le ministère de la santé, une rencontre d’échanges avec les membres de l’Association des Journalistes et Communicateurs en Population et Développement (AJC/PD) sur les résultats de l’enquête Performance Monitoring and Accountability (PMA), ce vendredi 6 août 2021, dans l’enceinte de l’ISSP, sis à l’Université Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou.

 

Débuté en juillet dernier, les rencontre de vulgarisation des résultats de l’enquête Performance Monitoring and Accountability (PMA), Round 8 phase 2 ont concerné cette fois-ci, les membres de l’Association des Journalistes et Communicateurs en Population et Développement (AJC/PD). De ces données présentées ce vendredi 6 août 2021, il est ressorti que la collecte des données de l’enquête de suivi de cette deuxième phase a eu lieu de décembre 2020 à mars 2021 sur toute l’étendue du territoire national. Elle a concerné un échantillon de 5695 ménages, 6590 femmes âgées de 15 à 49 ans, 234 sites de prestations de santé, et près de 1000 clientes de services de planification familiale.

Au terme de cette étude, le rapport exposé par l’Assistant de recherche à l’ISSP, Fiacre Bazié et Dr Yentéma Onadja, chercheur pour le compte du projet PMA, l’on a retenu que le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est passé de 28% en février 2020 à 32% en Mars 2021. Et selon les présentateurs du jour, ce résultat montre clairement une hausse sensible du taux de prévalence contraceptive moderne après un fléchissement d’une année. Il traduit également de leur opinion, l’atteinte de l’un des objectifs majeurs du plan national d’accélération de la Planification familiale 2017-2020 dont l’ambition était d’atteindre un taux de prévalence contraceptive moderne de 32% d’ici à l’horizon 2020 chez les femmes âgées de 15 à 49 ans.

Par ailleurs, l’enquête a révélé que les besoins non-satisfaits en planification familiale sont passés de 32% à 17% entre décembre 2014 et mars 2021.

« Le pourcentage des utilisatrices de l’injectable sous-cutané est en baisse depuis janvier 2019, passant de 12% à 7% en mars 2021. Dans le même temps, l’on observe une augmentation du pourcentage des utilisatrices de l’injectable intramusculaire passant de 16% en janvier 2019 à 20% en mars 2021 », a confié M. Bazié.

Les participants ont réaffirmé leur engagement à accompagner les activités de promotion de la PF.

Toutefois, l’enquête a révélé une hausse des ruptures de stock des méthodes contraceptives modernes comme la pilule, le préservatif masculin et l’implant dans les formations sanitaires publiques au cours des trois derniers mois comparativement à 2020.  La raison la plus fréquemment citée pour expliquer ces ruptures de stocks des méthodes contraceptives dans les sites de prestation de santé publics est le retard de livraison des commandes, a expliqué Fiacre Bazié.

Le représentant du directeur pays de Jhpiego, Justin Tiendrebeogo lui, a salué l’initiative de la vulgarisation de tous ces résultats qui de son avis devra susciter une plus grande appropriation de la part des journalistes. Dans le même ordre d’idées, le Coordonnateur de l’AJC/PD, Boureima Sanga a assuré aux chercheurs de l’ISSP et au partenaire Jhpiego, l’engagement des hommes et femmes des médias de l’association, à toujours promouvoir la planification familiale par des données concrètes et vérifiables comme celles de l’enquête PMA. Il fonde l’espoir que ces données suscitent des sujets de reportages pour contribuer à sensibiliser les populations et intensifier le plaidoyer en faveur de la planification familiale.

En rappel, la plateforme PMA a été mise en place depuis 2014 dans le but de contribuer à la réussite des programmes de planification familiale au Burkina Faso par l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) de l’Université Joseph Ki-Zerbo en collaboration avec l’Institut Bill & Melinda Gates pour la population et la santé de la reproduction de l’Université de Johns Hopkins aux Etats-Unis et Jhpiego. Basé sur l’utilisation de la technologie mobile pour réaliser des enquêtes rapides et à moindre coût, PMA a été conçu pour faciliter le suivi des progrès en santé de la reproduction en général et des indicateurs de PF en particulier, dans les pays prioritaires en Afrique et en Asie.

B.G

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