La 9e conférence annuelle de la Direction générale des impôts (DGI) a ouvert ses portes ce mercredi 16 décembre 2020 à Ouagadougou.
« Quelles réformes institutionnelles pour une DGI moderne, performante et orientée usagers ? » ; c’est sous ce thème que se tient la 9e conférence annuelle de la direction générale des impôts. Prévue pour 3 jours, ce séminaire a démarré ce mercredi 16 décembre 2020 sous la présidence du ministre de l’économie, des finances et du développement, Lassané Kaboré.
Selon le directeur général des impôts, Mounouni Lougué, le thème revêt d’un intérêt particulier d’autant plus qu’il ouvre des réflexions sur des pistes de réformes institutionnelles de la Direction générale des impôts (DGI). Il confié que pendant les trois jours, les participants vont se pencher, sur les défis à relever au niveau institutionnel et organisationnel afin que la structure nationale des recettes soit plus moderne, performante. « Il s’agit de réfléchir sur comment l’autorité pourrait accompagner la DGI afin qu’elle puisse mobiliser davantage des ressources pour le financement du développement et faciliter des réformes consensuelles au plans normatif et institutionnel », a dit M. Lougué.
Il a laissé entendre que cette rencontre annuelle s’inscrit dans la vision du plan stratégique de la DGI 2017-2021 qui met l’accroissement de la mobilisation des ressources et la satisfaction des contribuables au centre de ses préoccupations. Lassané Kaboré a souligné qu’il est impérieux pour l’administration de moderniser ses outils et méthodes de travail grâce aux opportunités que lui offrent les nouvelles technologies. Ce, afin d’offrir le meilleur service aux contribuables. « Le changement est toujours nécessaire. Aujourd’hui, lorsque nous regardons dans notre environnement, il y a beaucoup de changement et de mutations en termes de produits taxables. Il n’y avait pas les Bitcoins quand nous avons créé la DGI. Aujourd’hui, le Bitcoin est une réalité. Nous devons donc travailler aussi bien sur d’autres aspects tels que le cadastre fiscal. Nous devons donc travailler à revoir sans complaisance en regardant quelle meilleure organisation nous allons mettre en place au niveau de la DGI pour que cette direction puisse assumer convenablement sa mission. Ce n’est pas une réforme qui sera imposée. Cette une réforme qui se fera avec les acteurs de la DGI », soutient le ministre.
A partir du 1er janvier 2021, il est institué dans le dispositif fiscal une taxe dénommée Taxe sur les activités financières (TAF). A ce propos, Moumouni Lougué a fait comprendre qu’il s’agit d’une réforme de la TVA. « Dans le secteur bancaire et financier, il y a la TVA. Cette taxe sur les affaires financières vient remplacer la TVA. Le Burkina Faso était le dernier pays en plus de la Guinée Bissau dans l’espace UEMOA à être toujours dans le système TVA. Donc nous rejoignons les autres pays qui ont déjà cette taxe sur les affaires financières. Le taux est plus faible que celui de la TVA. Le taux est de 17% et 15% alors que la TVA, c’est 18% », a-t-il expliqué. Il a laissé entendre qu’il n’y aura pas « d’incidence dommageable » sur les clients des institutions financières.
Le ministre en charge de l’économie a surtout invité les participants à des débats francs, ouverts et sans complaisance sur le cadre institutionnel et organisationnel actuel de la DGI, à examiner les différentes forces et faiblesses, opportunité et à surtout faire des propositions de réformes institutionnelles envisageables pour une administration fiscale plus moderne, performante et orientée vers la satisfaction des usagers.
Sosthène NIKIEMA