L’Institut supérieur des sciences de la population en partenariat avec l’ONG Jhpiego a présenté le mardi 30 juillet 2024 à Ouagadougou, les résultats de l’enquête transversale de la phase 4 du Performance monitoring for action. Les données de l’étude ont montré des améliorations dans l’utilisation des méthodes contraceptives mais aussi des insuffisances.
De décembre 2023 à février 2024, l’Institut des sciences de la population (ISSP) en collaboration à l’ONG jhpiego, a mené une étude sur le planning familial. Réalisée dans le cadre de la phase 4 du round 10 du Performance monitoring of action (PMA), les résultats de l’enquête ont été présentés aux acteurs de la santé et de la société civile, des partenaires, ce mardi 30 juillet 2024 à Ouagadougou au cours d’un atelier de dissémination.
Selon l’investigateur principal de l’étude, Dr Georges Guiella, de façon générale les indicateurs sont encourageants. « Les enquêtes ont révélé que les besoins n’ont satisfait en matière de méthodes contraceptives sont entrain de baisser, ce qui veut dire que les femmes adhèrent de plus en plus et l’offre aussi est là pour satisfaire la demande quand elle est exprimée. Le taux est passé de 32% en 2014 à 16% en 2024 », a-t-il souligné.
Le rapport a été remis au ministère de la Santé et de l’hygiène publique.
De son avis, ces avancées sont le résultat de l’ensembles des efforts des acteurs et des partenaires. Toutefois, Dr Guiella a noté des insuffisances. Il s’agit notamment du taux de prévalence contraceptive qui a connu « un fléchissement ces dernières années » mais reste l’un des meilleurs en Afrique de l’ouest signe de résilience de la population.
Des efforts à faire
« Nous connaissons des difficultés depuis un bout temps ce qui a impacté les indicateurs de santé de façon générale », a fait savoir l’investigateur principal. Au-delà, il a signifié que des efforts doivent être faits en matière de counseling parce que seulement 42% des femmes qui ont reçu une méthode ont bénéficié d’un counseling complet, c’est-à-dire qu’elles ont reçu toutes les informations sur la méthode choisie mais aussi sur la disponibilité des autres méthodes.
Les acteurs de la santé et de la société civile ainsi que les partenaires ont formulé des recommandations pour améliorer les indicateurs.
Pour la chargée de mission du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Euphrasie Adjami/Barry, ces résultats permettront de faire un suivi annuel de la santé de la population notamment celle des mères et des enfants. Sur la baisse du taux de prévalence contraceptive, elle a affirmé qu’avec la situation difficile du pays, les résultats auraient pu être plus dramatique « mais nous tenons ». « Les cliniques mobiles reçus tout récemment permettront d’augmenter l’offre de soins et aller vers le taux que nous souhaitons avoir », a-t-elle rassuré.
Joseph HARO