Commerce africain: des menaces importantes du changement climatique

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La Banque africaine d’import-export a lancé, le mercredi 12 juin 2024 à Nassau aux Bahamas, son rapport sur le commerce en Afrique, à l’occasion de sa 31e assemblée annuelle. Il analyse les implications du climat sur la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine.

Le rapport de 2024 sur le commerce africain de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) est disponible. Intitulé « Implications climatiques dans la mise en œuvre de la ZLECAF », le document a été présenté, le mercredi 12 juin 2024 dans la capitale des Bahamas, Nassau à l’occasion de la 31e assemblée annuelle de l’institution. L’édition 2024 examine le commerce et le développement économique en Afrique et dans d’autres parties du monde au cours de l’année 2023.

De prime à bord, le rapport reconnaît l’existence de menaces importantes du changement climatique sur l’Afrique et d’autres pays en développement. Les catastrophes climatiques ont impacté l’économie africaine et 77% du commerce africain. L’environnement commercial mondial est resté fragile en 2023 en raison de l’escalade des tensions géopolitiques, de la fragmentation mondiale croissante et des goulots d’étranglement prolongés dans les chaînes d’approvisionnement exacerbés par les guerres commerciales et technologiques prolongées entre les États-Unis et la Chine.

De l’impact des chocs climatiques

Du document, il ressort que malgré la situation mondiale tumultueuse, le commerce intra-africain est resté résilient, debout avec une lueur d’espoir pour le développement durable en 2023. Le commerce intra-africain a augmenté de 7,2%, atteignant 192 milliards de dollars. Cette résilience est un témoignage des efforts continus pour mettre en œuvre la ZLECAf, soutenue par des initiatives comme la Foire commerciale intra-africaine (IATF) d’Afreximbank et le Programme panafricain de paiement et de règlement Système (PAPSS) et Intra-Champ Initiative.« Les économies africaines qui ont été témoin des contractions les plus fortes, avec un commerce de marchandises en baisse de 6,3% en 2023 après avoir connu une expansion de 15,9% en 2022. La raison principale est la baisse des prix du pétrole brut induit par la crise », relève le rapport. L’Afrique a enregistré un taux de croissance de 3,2 % en 2023, ce qui est en deçà de la croissance de 4% de l’année précédente et de la croissance moyenne de 5 % réalisée entre 2011 et 2019. Une performance de croissance qui s’explique, selon le rapport, par plusieurs facteurs. Il s’agit notamment des chocs climatiques, du ralentissement économique mondial général, des goulots d’étranglement de l’approvisionnement domestique, des coûts élevés de la vie qui ont limité la croissance des dépenses de consommation, l’accumulation de la dette et les charges de remboursement.

Réduire les émissions de carbone

A ceux-ci s’ajoute le ralentissement de la production dans les trois plus grandes économies du continent à savoir l’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud.

En termes de prévisions, l’étude montre que la production mondiale continuera de croître à un rythme de 3,2 % en 2024. Le volume du commerce mondial de marchandises devrait prendre de l’élan, augmentant de 2,6%, après une contraction de 1,2 % en 2023. Les perspectives de croissance du continent africain pourraient être atténuées à court terme, bien que la diversification géographique de ses partenaires commerciaux et la croissance du commerce Sud-Sud pourraient atténuer ces risques. En conséquence, la croissance en Afrique devrait augmenter légèrement à 3,5 % en 2024, contre 3,2 % en 2023, avec un volume de commerce africain prévu à la hausse. L’étude met également en évidence le potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour réduire les émissions de carbone par la domestication de la valeur ajoutée, ce qui réduirait les émissions causées par les expéditions de produits primaires de matières premières et la réimportation de biens à valeur ajoutée vers le continent.

Joseph HARO

josephharo4@gmail.com

A Nassau, aux Bahamas

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